Par manque de personnel dans le secteur de la prise en charge des personnes âgées, ces dernières « doivent manger trop rapidement », sont « maintenues en fauteuils roulants faute d’accompagnement » voire « enfermées à domicile et en établissements », déplore l’AD-PA dans un communiqué en date du 3 novembre. C’est pourquoi l’Association des directeurs au service des personnes âgées propose, « compte tenu de l’aggravation de la situation économique et des difficultés majeures que vivent les personnes âgées », un « Plan Emploi Autonomie (PEA) de grande ampleur ». Celui-ci vise à la création de 200 000 emplois en établissements, services à domicile et services de coordination pour personnes âgées, dont le financement pourrait être assuré par 2,5 milliards d’euros d’économies sur les allocations chômage et de 4,5 milliards d’euros de remboursement par l’Assurance maladie, l’État et les départements « des crédits repris à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) » (l’AD-PA, comme d’autres associations, ont dénoncé à plusieurs reprises le détournement des crédits issus de la journée de solidarité envers les personnes âgées et de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie ou CASA, en principe dévolus à la CNSA). Autre source de financement : l’instauration d’une taxe sur les successions dont le principe avait été accepté à l’unanimité par le Conseil économique social et environnemental (CESE) en 2011 et, enfin, l’allègement des cotisations sociales pour les structures associatives et publiques ne bénéficiant pas du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)