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650 millions d’euros pour répondre aux difficultés budgétaires des EHPAD 360°, L'actualité de la semaine

situation budgétaire

Le 22 avril 2024, les acteurs publics et privés à but non lucratif du grand âge ont alerté le gouvernement sur les graves difficultés budgétaires rencontrées par les EHPAD en France. L’appel a été partiellement entendu puisqu’une rallonge de 650 millions d’euros a été accordée au financement de ces établissements.

Dans leur conférence de presse, les organisations professionnelles et fédérations nationales du grand âge indiquent que « plus de 75 % des établissements et services à domicile vont clôturer l’exercice 2023 avec un résultat déficitaire ».

Ces difficultés budgétaires découlent en partie du « financement incomplet voire même absent de certaines des nécessaires mesures de revalorisation salariale ». S’y ajoute « l’évolution des dépenses affectées par l’inflation (notamment sur l’énergie, l’alimentation…) », que les « tarifs votés par les conseils départementaux » ne permettent pas de compenser. De plus, « l’augmentation des taux d’intérêts des emprunts » implique aussi des « surcoûts » pour les établissements.

Les acteurs du grand âge déplorent les conséquences sur « la qualité de l’accompagnement » des résidents des Ehpad.

Ils demandent « un nouveau fonds d’urgence » estimé à près « de 1,4 milliard d’euros » et une « augmentation des budgets en cohérence avec l’augmentation des salaires et des prix en 2023 et 2024 ».

Face à l’urgence de la situation, la ministre déléguée en charge des personnes âgées, Fadila Khattabi, a accordé une hausse de 5 % du financement de l’État aux Ehpad publics et privés associatifs. Pour le privé commercial, qui peut « moduler ses tarifs d’hébergement », cette augmentation se limitera à 3 %.

Cette rallonge représente un montant global de 650 millions d’euros. L’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) a « salué cette prise de position très rapide de la ministre » mais appelle « un même engagement de la part des départements » et un élargissement aux services à domicile « tout aussi déficitaires et en risque de cessation d’activité ».

 

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