En cette période de crise sanitaire, la fin de vie et le deuil ne peuvent pas être accompagnés de la manière habituelle dans les EHPAD. De nouvelles pratiques sont nécessaires, dans le respect non seulement de la dignité et des souhaits des personnes concernées, mais aussi des règles sanitaires en vigueur. La Haute Autorité de Santé (HAS) propose des pistes issues d’expériences de terrain récentes.
Le lien avec les proches et le recueil des souhaits de la personne en fin de vie doivent rester la priorité. Ainsi, des visites peuvent être organisées, ou bien le lien peut être maintenu à travers les moyens de communication qu’offrent les nouvelles technologies.
Alors que les consignes sanitaires entravent les rituels de deuil habituels, il faut veiller à accompagner les proches du défunt le mieux possible. L’annonce du décès doit être préparée, quand c’est possible, en informant régulièrement les proches de l’évolution de l’état de santé de la personne. Lorsque le décès survient, une bonne communication doit permettre d’identifier les besoins et les attentes des proches, et de bien leur expliquer les modalités funéraires en période de confinement. Il est également important d’informer et de soutenir les autres résidents de l’EHPAD.
Quant aux professionnels, ils peuvent être affectés par l’impact de ces règles sanitaires sur les modalités et la qualité de leur travail. L’échange et la prise de décision partagée seront donc privilégiés et, le cas échéant, un soutien psychologique sera proposé. La HAS a d’ailleurs proposé une « réponse rapide » sur le thème de la souffrance des soignants liée à la crise du Covid-19.