Après deux mois de négociations, le Ségur de la Santé a été annoncé par le Président de la République comme « un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières […] pour notre hôpital ». Pour Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, « le pilier ressources humaines contient des avancées importantes ».
Un protocole d’accord prévoit une hausse de salaire de 183 euros net mensuels pour l’ensemble des « personnels des établissements hospitaliers et des EHPAD », à l’exception des médecins (voir plus bas). Il a été validé par trois syndicats : Force ouvrière (24,7 % des voix), la CFDT (24,1 %) et l’Unsa (5,6 %). Quant aux salariés non médicaux des établissements privés, associatifs ou à but lucratif, ils devraient voir leurs salaires augmenter d’environ 160 euros net, sous réserve d’un accord de branche.
Cette revalorisation salariale représente un budget de 7,5 milliards d’euros qui sera voté en fin d’année dans le budget de la Sécurité Sociale. Deux étapes sont prévues : une première revalorisation de 90 euros « avec un effet rétroactif » au 1er septembre, et une autre de 93 euros au 1er mars 2021.
En outre, une « révision » des grilles de salaires pour certains métiers soignants (infirmiers, aides-soignants) et paramédicaux (manipulateurs radio, kinés), devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2022 au plus tard. Elle permettrait une hausse des salaires de 35 euros net par mois en moyenne. S’y ajouteront des majorations pour les heures supplémentaires, le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés.
Les médecins hospitaliers, de leur côté, font l’objet d’un protocole différent. Ils ont obtenu une enveloppe de 450 millions d’euros pour revaloriser les fins de carrières et la prime d’engagement de service public exclusif. Les internes et étudiants en médecine bénéficieront également d’une hausse de leurs rémunérations.
Mais pour certains syndicats comme la CGT-Santé, première organisation du secteur, ces avancées ne sont pas suffisantes. C’est pourquoi ce syndicat appelle les personnels hospitaliers « à participer aux mobilisations prévues le 14 juillet ». De son côté, Frédéric Valletoux déclare « attend[re] maintenant les annonces de la semaine prochaine sur les autres piliers », à savoir ceux des finances, de la simplification et de la territorialisation.
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