Après l’annonce des mesures concernant les ressources humaines, Olivier Véran a présenté le 21 juillet dernier l’ensemble des conclusions du Ségur de la santé.
Le premier pilier, centré sur les métiers de l’hôpital et des établissements médico-sociaux, avait déjà annoncé des mesures telles que des revalorisations salariales, des aménagements du temps de travail, l’augmentation de 10 % les places en IFSI (soit 2000 places supplémentaires) et la multiplication par deux des entrées en formation d’aides-soignantes d’ici à 2025.
Le deuxième volet définit une nouvelle politique d’investissement et de financement au service de la qualité des soins. Ainsi sont prévus 19 milliards d’euros d’investissements nouveaux dans la santé. Le pouvoir dans ce domaine sera donné aux territoires. D’autres mesures visent l’ouverture et/ou la réouverture de 4000 lits à la demande, la rénovation de l’ONDAM pour l’adapter à une politique de santé de long terme ou encore l’accélération de la transition écologique à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux.
Ensuite, afin de simplifier les organisations et le quotidien des équipes de santé pour qu’ils se consacrent en priorité à leurs patients, les établissements et les territoires pourront par exemple adapter les règles du code de la santé publique.
Quant au dernier pilier du Ségur de la santé, il cherche à fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers. La prise en charge des personnes âgées doit notamment être améliorée. Il s’agit de :
- pérenniser les astreintes sanitaires mises en place pendant la crise du Covid-19 pour les établissements tels que les EHPAD ;
- renforcer le dispositif de présence (garde ou astreinte) infirmière la nuit dans les EHPAD ;
- structurer les parcours d’admissions directes non programmées à l’hôpital pour les personnes âgées afin d’éviter les passages inutiles aux urgences ;
- renforcer le déploiement des équipes mobiles et les interventions de l’hospitalisation à domicile (HAD) et des professionnels libéraux sur les lieux de vie des personnes.
L’ensemble de ces mesures est salué par les acteurs du secteur, de la FHF (Fédération hospitalière de France) à la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée) en passant par la Fehap (établissements privés à but non lucratif) et l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées).