La vitamine D pourrait contribuer à réduire l’infection par le Covid-19 ainsi que le risque de formes graves de COVID-19, de passages en réanimation et de décès. C’est sur la base des nombreuses études récentes qui le montrent que 73 experts francophones et six sociétés savantes nationales appellent à supplémenter en vitamine D l’ensemble de la population française.
Le 8 janvier 2021, ces experts ont publié un article dans La Revue du Praticien. Ils y expliquent comment la vitamine D peut contribuer à prévenir et lutter contre le SARS-CoV-2.
La vitamine D exerce une activité antivirale directe. Elle peut aussi agir sur l’expression de l’ACE2 qui a des effets protecteurs contre l’inflammation dans plusieurs organes, dont les poumons. Par conséquent, elle contribue à éviter le syndrome de détresse respiratoire aigu responsable de nombreux décès parmi les personnes atteintes de la Covid-19.
À l’inverse, la carence ou l’insuffisance en vitamine D semble donc constituer un facteur de risque de forme grave de COVID-19. Or elle concerne 40 à 50 % de la population française. Mais, contrairement aux autres facteurs de risque tels que l’âge avancé, l’obésité ou les comorbidités multiples, une simple supplémentation médicamenteuse permet de l’éviter.
Prescrite par un médecin en dose adaptée, la supplémentation en vitamine D ne présente aucun risque. Elle était d’ailleurs recommandée avant l’épidémie de Covid-19, notamment pendant la période hivernale au cours de laquelle le manque d’exposition au soleil limite la production naturelle de vitamine D dans la peau. De plus, elle est peu coûteuse et remboursée par la Sécurité sociale.
Les experts recommandent donc de la proposer à tous, y compris aux personnes jeunes et en bonne santé, à titre préventif. Les personnes testées positives à la Covid-19 doivent quant à elles recevoir une supplémentation en vitamine D à forte dose dès le diagnostic posé.