À l’occasion de la journée internationale pour les personnes âgées célébrée le 1er octobre, 16 personnalités principalement issues du secteur du grand âge en appellent « aux Français pour faire évoluer leur regard mutuel entre générations ». Ils dénoncent un « climat de défiance » qui oppose « jeunes » et « vieux ».
La tribune est publiée sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé. Elle est signée, entre autres, par la ministre déléguée chargée de l’autonomie Brigitte Bourguignon, mais aussi François Rebsamen, Président du Réseau Francophone des Villes Amies des Aînés ou encore Alain Villez, Président national des petits frères des Pauvres et de la Semaine Bleue. L’humoriste Elie Semoun fait également partie des signataires.
Selon eux, la fracture entre les générations est ancienne, mais elle s’est accentuée avec la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid. Ce nouveau sujet de conflit s’est ajouté à celui du « financement des retraites », à l’ « attention portée à l’environnement » et bien d’autres.
Selon certains jeunes, « les plus anciens seraient des baby-boomers avides de consommation, peu soucieux de l’environnement, intéressés principalement par le capital de leur retraite et l’unique préservation de leur santé ». Quant à certains anciens, ils voient les « générations Y et Z, celles nées après les années 80 », comme « des égoïstes sans aucune empathie pour leurs aînés, zappeurs sans valeurs ni repères, parés trop rapidement et à tort de toutes les qualités sans en avoir vraiment ».
Les signataires de la tribune s’inquiètent de cette opposition « extrêmement pernicieuse sur le long terme, en particulier dans une société comme la France où le contrat social repose sur une solidarité entre générations ».
Ils proposent des pistes de travail pour améliorer ce climat :
- « D’un côté des EHPAD davantage ouverts sur l’extérieur, le développement de solutions d’accompagnement à domicile et la lutte contre l’isolement, de nouvelles vocations professionnelles dans le métier du grand âge. »
- « Et de l’autre côté l’appui des anciens au développement des plus jeunes, des investissements pour favoriser les formations professionnelles dans le secteur de l’autonomie, des lieux de vie communs pour des projets communs sportifs et culturels. »