En perte d’attractivité, les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social peinent à recruter. C’est notamment le cas des établissements et services privés non lucratifs. La FEHAP et Nexem, deux organisations représentatives de ces employeurs associatifs, publient leurs données dans le premier « baromètre des tensions de recrutement ».
Cette première édition du « baromètre des tensions de recrutement » concerne la période du 1er juin au 30 septembre 2021. Un nouveau questionnaire sera envoyé, chaque trimestre, à tous les établissements et services adhérents de la FEHAP et de Nexem.
Il en ressort une estimation du nombre de postes vacants à 30 000, soit 5 % des effectifs. Toutes les catégories professionnelles sont touchées, mais trois d’entre elles arrivent en tête. En effet 93 % des répondants disent avoir eu, au cours du trimestre concerné, des postes vacants de personnel soignant et de rééducation (infirmier, aide-soignant, masseur-kinésithérapeute…). 73 et 65 % des répondants ont respectivement mentionné le personnel éducatif et social et les médecins.
Pour d’autres métiers, c’est l’aggravation des difficultés de recrutement qui inquiètent. C’est particulièrement le cas pour le recrutement des infirmiers (56 % des répondants), des aides-soignants (52 %) et des éducateurs spécialisés ou moniteurs éducateurs (39%).
Les 36 000 départs estimés, dont la moitié sont volontaires, révèlent les difficultés vécues au sein des structures. Les salariés refusent les conditions de travail (rythme, pénibilité, poste non pérenne) qui leur sont proposées. La rémunération pèse aussi dans leurs choix : les salariés se tournent vers les secteurs ayant bénéficié d’une revalorisation dans le cadre du Ségur de la santé.
Le manque de personnel met en difficulté les établissements et services concernés. Pour y faire face, ils sont contraints d’allonger le temps de travail de leurs salariés, ce qui conduit à des situations d’épuisement professionnel. Ils embauchent aussi du personnel non qualifié. Enfin, ces établissements en arrivent à geler ou fermer des places.
Consulter le « baromètre des tensions de recrutement »