Chaque année, 130 000 personnes âgées sont hospitalisées et 10 000 meurent après une chute. Pour lutter contre ce risque, le Gouvernement lance un plan antichute. Brigitte Bourguigon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, l’a présenté lundi 21 février 2022 en présence de Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports.
La chute est la première cause de mortalité accidentelle des plus de 65 ans. Afin de mieux prévenir ce risque, le plan antichute élaboré par le Gouvernement met d’abord en place les moyens de savoir repérer les risques de chutes et alerter. Il s’agit par exemple de diffuser à tous les acteurs des politiques de l’autonomie des fiches pratiques. Deux décrivent les profils types des « chuteurs », qui correspondent à 80 % des cas de chutes. Cinq autres fiches pointent les signes « avant-chuteurs » tels que la sédentarité, la peur de la chute ou la dénutrition.
Le deuxième axe du plan repose sur l’aménagement du logement pour éviter les risques de chute. Il propose de développer les dispositifs de repérage des risques du logement, en particulier par des équipes mobiles au domicile. Les personnes âgées pourront obtenir une aide financière et technique personnalisée dans ces démarches en s’adressant au futur guichet unique : « Ma Prime Adapt’ ».
Aussi, les personnes âgées pourront bénéficier d’un accompagnement au bon usage d’aides techniques à la mobilité. Les plus pertinentes de ces aides techniques seront intégralement remboursées. Après une chute ayant conduit à une hospitalisation, des modules spécifiques de rééducation seront proposés.
Le quatrième axe est consacré à l’activité physique adaptée, « meilleure arme antichute ». Les personnes de plus de 65 ans seront davantage orientées vers des programmes adaptés à leurs besoins. Ainsi, pour Roxana Maracineanu, « l’activité physique et sportive […] doit devenir un pilier de la santé publique car ses bienfaits, pour peu que l’on soit encadré, sont innombrables en termes de bien-être, d’épanouissement, de lutte contre la perte d’autonomie. Bien vivre et bien vieillir grâce au sport, c’est le message de santé publique que nous voulons valoriser et faire entendre ».
Enfin, afin de rendre les services de téléassistance accessibles à tous, le reste à charge sera réduit pour les utilisateurs.
Brigitte Bourguignon souligne l’inscription de ce plan dans une action plus large : « Ce plan marque une nouvelle étape déterminante de mon combat pour le bien vieillir chez soi, qui redonnera pleinement aux personnes âgées le pouvoir de choisir leur lieu de vie. »