Les mesures sanitaires de lutte contre l’épidémie de Covid se sont nettement allégées ces dernières semaines. Mais pour la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG), elles sont « encore trop nombreuses et injustifiées » dans les EHPAD. Elle déplore aussi « une trop grande disparité dans l’application des règles » dans ces établissements.
Depuis le lundi 16 mai 2022, le port du masque est obligatoire pour les soignants, les patients et les visiteurs seulement dans les lieux de santé ou de soins tels que les hôpitaux, les pharmacies ou les EHPAD. Il reste toutefois recommandé dans les lieux clos et dans les grands rassemblements pour les personnes fragiles du fait de leur âge ou de leurs pathologies.
Toutefois les gestes barrières demeurent indispensables dans tous les cas, à savoir se laver les mains, aérer régulièrement les pièces, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir à usage unique.
Dans un communiqué de presse datant du 30 mai 2022, la SFGG propose de « ne plus requérir le port du masque dans les établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes âgées (mis à part au moment du soin), d’arrêter les contrôles et les dépistages systématiques et d’assouplir les visites et animations ».
La SFGG voit en effet dans le maintien de ces restrictions sanitaires un problème d’égalité entre les citoyens.
Le Docteur Sophie Moulias, gériatre à l’Hôpital Ambroise Paré et spécialiste des questions éthiques, rappelle aussi les conséquences de ces mesures de protection : « À vouloir trop en faire, on augmente l’isolement des résidents d’EHPAD avec un risque important de mort sociale. Il ne faut jamais perdre de vue l’idée que la santé est un bien global dont la relation à l’autre fait entièrement partie et que la privation relationnelle a des conséquences dramatiques. »
Enfin, la SFGG met en avant l’argument de la vaccination, particulièrement répandue chez les personnes âgées.