Il y a plus d’un an, le ministère de la Santé lançait le Plan 2021-2024 sur le développement des soins palliatifs et de l’accompagnement à la fin de vie. Dans le cadre de l’axe n° 1, « favoriser l’appropriation des droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie », le ministère a confié au Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie la réalisation d’une enquête d’opinion BVA Group sur « Les Français et la fin de vie ». Les résultats viennent de paraître. Ils révèlent une connaissance limitée de la fin de vie et des dispositifs législatifs qui l’encadrent.
Les Français donnent des définitions différentes du terme « fin de vie » : il est associé aux dernières années de vie pour 30 % d’entre eux et aux derniers mois pour 20 %. Les 50 % restants se partagent équitablement entre trois autres réponses : les dernières semaines, les derniers jours et les dernières heures de vie.
Une fois la fin de vie définie comme « la phase avancée d’une maladie grave, potentiellement mortelle et/ou lorsque le décès est prévisible à court ou moyen terme », les Français déclarent majoritairement ne pas se sentir personnellement concernés par les questions liées à ce sujet.
Ce sentiment varie néanmoins selon l’âge et le statut socioprofessionnel : les Français âgés de 65 ans et plus et les cadres se sentent plus concernés que les moins de 35 ans et les employés ou ouvriers.
Peu nombreux sont les Français qui disent anticiper leur fin de vie et l’évoquer autour d’eux, avec leurs proches comme avec un professionnel de santé.
L’information des Français sur les dispositifs législatifs qui encadrent la fin de vie semble par ailleurs insuffisante : moins d’un sur cinq donne 6 à 8 bonnes réponses sur ces questions. Les notions de directives anticipées et de sédation profonde et continue, en particulier, sont des termes relativement peu connus. En revanche, une majorité des participants à l’enquête connaissent le droit de refuser un traitement proposé par le médecin.