La restitution du Conseil national de la refondation (CNR) sur le « bien vieillir » a eu lieu le 4 avril 2023. Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe y a annoncé une réforme du grand âge fondée autour de quatre axes.
Le premier axe consiste à « simplifier la vie des personnes âgées, de leurs familles et de celles et ceux qui en prennent soin ». Il s’agit notamment d’améliorer les conditions de travail des aides à domicile, « de simplifier drastiquement les formations » et de répondre au « besoin de relayage des aidants ». L’une des mesures évoquées par le ministre est « la création d’un fonds pour financer la mobilité des aides à domicile, par exemple en soutenant la création de flottes de véhicules électriques ».
La réforme visera aussi à « repérer l’isolement social et mieux prévenir la perte d’autonomie ». Le ministre souhaite « un plan d’action anti-isolement social ». Son application sera facilitée par « le texte en cours de discussion à l’Assemblée [qui] autorise enfin le partage des informations entre services publics et [qui] donne les outils aux services publics locaux (CCAS) pour mener des politiques plus efficaces en matière de lutte contre l’isolement ».
Jean-Christophe Combe cite également des mesures telles que la généralisation du programme ICOPE « qui propose une nouvelle approche préventive des soins en ciblant les capacités fonctionnelles partir de 60 ans » ainsi que la création d’un label « ville bienveillante » qui permette de « financer des programmes d’adaptation du mobilier et des transports et de valoriser les villes qui s’engagement concrètement ».
Le troisième axe de la réforme répond au besoin de « simplifier l’accès aux services publics et à l’offre destinée aux personnes âgées ». Un « service public local de l’autonomie […] devra organiser des réponses claires pour les personnes en perte d’autonomie : un numéro unique, des points d’information physiques, une réponse coordonnée sur tout le parcours ».
Enfin, la réforme s’attachera à « lutter contre les maltraitances et moraliser le secteur du grand âge ». Les « États généraux de la maltraitance » devront permettre « de structurer une véritable politique publique territoriale de réponse aux alertes », et la « politique de contrôle sera poursuivie et intensifiée dans la durée ».