L’exposition aux températures chaudes, et pas seulement aux canicules, présente un risque pour la santé et peut entraîner la mort. Afin de mesurer cet impact de la chaleur entre 2014 et 2022, Santé Publique France publie un rapport intitulé « Estimation de la fraction de la mortalité attribuable à l’exposition de la population générale à la chaleur en France métropolitaine ».
Ce rapport présente une méthode permettant de quantifier, chaque année, à l’échelle départementale, la fraction de la mortalité attribuable à la chaleur durant l’été, plus précisément durant la période de surveillance du système d’alerte canicule et santé, du 1er juin au 15 septembre. Il complète les bilans qui ciblent spécifiquement l’estimation de la mortalité toutes causes durant les périodes de canicule.
La chaleur est définie comme une température supérieure à la médiane estivale de la distribution 2014-2022 des températures.
Entre 2014 et 2022, sur l’ensemble des départements métropolitains, 32 658 décès sont attribuables à la chaleur entre le 1er juin et le 15 septembre de chaque année. Un quart environ (28 %) de ces décès ont été observés pendant les canicules.
Les impacts les plus importants ont été observés en 2022 (6 969 décès en excès dont 29 % pendant les canicules) et en 2019 (4 441 décès en excès dont 42 % pendant les canicules) avec une hétérogénéité selon les territoires. L’impact était également supérieur à 4 000 décès en 2018 et en 2020.
Environ deux tiers de l’impact (23 080 sur 32 658) concernent, comme attendu, majoritairement des personnes de 75 ans et plus. Mais une part importante (un tiers) concerne des personnes de moins de 75 ans.
Aussi, 6 % des jours correspondant aux périodes de canicule totalisent 28 % de l’impact lié à la chaleur.
Mais l’exposition de la population à la chaleur en dehors des périodes de canicules, associée à un risque plus faible mais plus fréquent, contribue davantage à l’impact total que les chaleurs extrêmes associées à un risque plus élevé mais plus rare.