28 juillet 2023
7
La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées concernent 1,2 million de personnes en France. Dans un rapport publié le 18 juillet 2023, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) préconise, parmi de nombreuses recommandations, d’accroître et d’améliorer la prise en charge, notamment dans les EHPAD, en l’adaptant aux besoins des personnes accueillies.
Dans les Ehpad, « on estime que le nombre de résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée dépasse désormais 50 % du total des résidents ». Or cette proportion va augmenter dans les années à venir, alors que « le parc actuel d’EHPAD ne répond globalement pas bien, en termes de personnels, de configuration architecturale et d’aménagement intérieur mais également de pratiques, aux exigences d’une prise en charge de qualité de leurs résidents ».
L’Igas recommande donc d’ « engager une transformation globale de tous les EHPAD pour les adapter à l’arrivée significative » de ces résidents.
Il s’agit d’une part de « réformer la grille AGGIR et le référentiel PATHOS pour une meilleure prise en compte de la sévérité des troubles cognitifs et des troubles psychologiques et du comportement dans le financement de tous les établissements ». Un forfait spécifique pourrait aussi être expérimenté pour financer des interventions non-médicamenteuses, notamment le recrutement d’orthophonistes, d’ergothérapeutes, d’enseignants en activité physique adaptés (APA), etc.
D’autre part, l’Igas souhaite « renforcer la présence des assistants de soins en gérontologie (ASG) la nuit dans les EHPAD, en l’adaptant selon la taille des établissements et le profil des résidents ».
Autre mesure concernant le personnel qui travaille dans les EHPAD au contact des résidents atteints de troubles psychologiques et du comportement : développer les programmes de sensibilisation et de formation, en présentiel comme à distance.
Enfin, parmi les autres recommandations de l’Igas, notons la volonté « d’encourager, quand l’encadrement en personnel de l’établissement est suffisant, le développement d’EHPAD ouverts sans unités de vie fermées ».
