Un an après la mise en place du plan antichute des personnes âgées, le ministère de la Santé et de la Prévention publie un manuel pratique dédié au travail de l’équilibre et à la prévention des chutes des personnes avançant en âge.
Les chutes de personnes âgées ont provoqué 150 000 hospitalisations en 2022. Elles sont la cause de 10 000 décès chaque année. Le gouvernement a fixé comme objectif de réduire ces chiffres de 20 % en trois ans.
Car ces chutes ont, d’une part, des conséquences physiques, psychologiques, sociales, dans la mesure où elles marquent une rupture dans la vie des individus et induisent fréquemment une réduction de l’autonomie de la personne.
D’autre part, elles ont un coût pour la collectivité : 2 milliards d’euros, dont 1,5 milliard pour l’Assurance maladie. Et ce coût ne fera qu’augmenter avec le vieillissement de la population (+ 2,4 millions de personnes de 65 ans et plus d’ici à 2030).
Le plan antichute lancé par le gouvernement en 2022 prévoit, parmi ses différents axes, le développement de l’activité physique adaptée, « meilleure arme antichute ». Celle-ci limite en effet les risques de développer de l’ostéoporose, de l’arthrose, et même le déclin cognitif.
Le ministère de la Santé publie donc un guide intitulé « Travail de l’équilibre chez les seniors et les personnes âgées ». Il s’adresse aux personnes qui accompagnent les personnes âgées : professionnels de santé, auxiliaires de vie, animateurs, aidants, etc.
Il apporte du contenu théorique sur les fonctions de l’équilibration et propose des exercices pour travailler la proprioception, l’extéroception, l’oreille interne, le champ visuel, la vitesse de réaction, la mobilisation articulaire, le renforcement musculaire, etc.
Le guide explique aussi comment adapter le programme de prévention des chutes à la présence de pathologies chroniques et à leurs impacts générés sur la santé dans la vie quotidienne : accident vasculaire cérébral, maladie de Parkinson, déficiences visuelles, maladies rhumatismales, prothèses, etc.