En 2021, 845 millions d’heures de services à la personne ont été réalisées, dont 43 % auprès des personnes âgées et/ou handicapées. Outre l’assistance aux personnes dépendantes, les services à la personne recouvrent les prestations de garde d’enfants, d’entretien de la maison, etc. D’après le numéro 15 des Thémas de la DGE, publié en novembre 2023, les besoins vont augmenter d’ici à 2030 et confronter le marché du secteur à « des défis majeurs ».
Avec le vieillissement de la population et le souhait des Français de rester à domicile, une hausse de plus de 30 000 emplois est à prévoir sur le seul segment de l’accompagnement à domicile, alors que les difficultés d’attractivité, de recrutement et de fidélisation des professionnels sont déjà réelles. De plus, les départs à la retraite s’annoncent nombreux pendant cette décennie.
Certains départements sont plus exposés par ces besoins d’emplois supplémentaires pour l’aide à domicile des personnes âgées dépendantes, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le haut de la région Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et sur le pourtour Atlantique.
L’État intervient déjà de différentes manières dans ce secteur : l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, le crédit d’impôt sur le revenu et le Chèque Emploi Service Universel préfinancé « ressources humaines » (CESU RH) permettent d’assurer l’accès des ménages à ces services, de soutenir la création d’emplois et de lutter contre le travail non déclaré.
Pour répondre à la demande croissante, le recrutement et la fidélisation passent par un regain d’attractivité du secteur, avec l’augmentation des salaires. L’offre de services doit aussi être renforcée, notamment grâce à la digitalisation : de nouvelles plateformes en ligne permettent de faciliter et simplifier la mise en relation de microentrepreneurs auprès de nouveaux clients pour des activités de la vie quotidienne. Cette évolution ne doit cependant pas se traduire par une réduction des exigences de qualité de service et de protection des bénéficiaires des services, en particulier les plus fragiles.
Enfin, le secteur doit réussir à attirer de nouveaux acteurs dont les activités sont proches (EHPAD, services de vie quotidienne, etc.) pour réaliser des prestations auprès des personnes dépendantes, tout en assurant la qualité et la sécurité de ces services.