Moins de 200 000 patients bénéficient chaque année d’une prise en charge palliative alors que plus de 400 000 en auraient besoin. En vue d’améliorer cette situation, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a présenté en Conseil des ministres la stratégie décennale des soins d’accompagnement. L’objectif de cette stratégie est de « créer et mettre en œuvre un modèle français des soins d’accompagnement » qui assure « un accès universel aux soins palliatifs » d’ici à 2034.
Plus largement que les soins palliatifs, les soins d’accompagnement permettent d’ « anticiper la prise en charge des patients dès le diagnostic de la maladie, de l’élargir à tous les besoins médicaux et non médicaux, ainsi qu’à l’accompagnement de l’entourage ».
Cette nouvelle stratégie cherche d’abord à garantir un accès équitable aux soins palliatifs pour tous. En EHPAD par exemple, la qualité de la prise en charge palliative sera renforcée par des conventions avec des acteurs spécialisés dans tous les établissements d’ici à 2030, alors qu’un tiers n’en ont pas aujourd’hui. 6 000 recrutements prévus dans les EHPAD pourront contribuer au bon déploiement de ces mesures.
Il s’agit également de renforcer l’accompagnement des patients par la société, notamment en simplifiant l’accès au congé pour aidant via l’allocation journalière proche aidant (AJPA) et en développant le bénévolat d’accompagnement. Pour les familles confrontées au décès de leur proche, un meilleur accompagnement sera également proposé.
La ministre annonce aussi l’émergence d’une filière de formation universitaire en médecine palliative, pour des médecins et des non-médecins.
Ces évolutions nécessitent enfin un pilotage rapproché et fondé sur une évaluation de la mise en place des mesures et de leur efficacité.
En termes de budget, les moyens alloués aux soins d’accompagnement augmenteront de 66 %, passant de 1,6 milliards d’euros en 2022 à 2,7 en 2034.
Consulter la Stratégie décennale des soins d’accompagnement 2024-2024