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Michèle Delaunay, nouvelle ministre des Personnes âgées et de la Dépendance

Les seniors ont leur ministre. Le 16 mai, Michèle Delaunay s’est vu attribuer le portefeuille de ministre en charge des Personnes âgées et de la Dépendance, rattaché au ministère des Affaires sociales et de la Santé, lui-même géré par Marisol Touraine. Elle a ainsi pour mission de mettre en œuvre la réforme de la dépendance que François Hollande a promis d’engager au cours de son quinquennat.

Cancérologue au sein du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bordeaux, Michèle Delaunay a déjà traité des dossiers relatifs au grand âge. Entrée au Conseil général de Gironde en mars 2004 sous les couleurs du Parti socialiste (PS), elle y a occupé le poste de déléguée à la Santé et à la qualité de vie et de présidente de la commission Personnes âgées, handicap, actions de santé. Après avoir rédigé le volet Santé du programme présidentiel de Ségolène Royal en 2007, elle fut élue députée PS de Gironde. À l’Assemblée nationale, elle a présidé le groupe de travail consacré à la politique de l’âge et a rejoint le groupe d’études sur la longévité. Si elle connaît son sujet, Michèle Delaunay devra bien sûr composer avec son ministre de tutelle mais aussi avec Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances, et Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, afin de garantir le financement de la réforme dont elle a la charge.

 


Marisol Touraine aux Affaires sociales et à la Santé

Spécialiste des questions sociales, Marisol Touraine a été nommée ministre des Affaires sociales et de la Santé, le 16 mai. Elle s’est notamment fait connaître en tant que secrétaire nationale du Parti socialiste (PS) à la Solidarité et à la protection sociale puis comme responsable du pôle Social, Santé, Handicap, Personnes âgées de l’équipe de campagne de François Hollande. Députée d’Indre-et-Loire depuis 2007 et membre de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, elle s’est distinguée en 2010 en critiquant avec force les initiateurs de la réforme des retraites pilotée par Xavier Bertrand. Elle s’est en outre illustrée lors des discussions sur les Projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et sur la réforme de l’hôpital. Conseillère générale d’Indre-et-Loire depuis 1998, cette agrégée de sciences économiques et sociales, passée par Sciences Po et Normale Sup, a commencé sa carrière comme chargée de mission au secrétariat général de la Défense nationale.

 


Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac, deux ministres pour un budget

Jérôme Cahuzac est le nouveau ministre délégué au Budget. Chirurgien plasticien et député-maire dans le Lot-et-Garonne, il présidait la commission des Finances de l’Assemblée nationale depuis 2010. Il s’était déjà frotté à des dossiers sociaux en étant conseiller technique au ministère des Affaires sociales entre 1988 et 1991 puis rapporteur du budget de la Sécurité sociale entre 1997 à 2002. L’un des premiers chantiers qu’il aura à gérer sera celui du Projet de loi de la Sécurité sociale pour 2013 sans compter celui de la réforme de la dépendance qui a été annoncée comme prioritaire. Il travaillera sous la supervision de son ministre de tutelle au sein du ministère de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici.
Ce dernier, énarque, député du Doubs depuis 2007 et membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a bâti sa carrière politique en devenant, dès 1990, le plus jeune secrétaire national du Parti socialiste (PS) puis ministre chargé des Affaires européennes dès 1997 au sein du gouvernement de Lionel Jospin.

 


La réforme de la dépendance, enfin ? 

Le nouveau Président de la République, qui entend initier la réforme de la dépendance à laquelle avait renoncé son prédécesseur, ambitionne d’instaurer une nouvelle branche de la Sécurité sociale, « le cinquième risque ». En clair, il s’agit de faire davantage supporter par la collectivité la perte de la dépendance, en particulier les aides à domicile et l’hébergement en Ehpad. Un « financement solidaire » plutôt qu’un « financement privé », dixit Marisol Touraine. Reste que les modalités comptables (hausse des cotisations salariales et patronales ou de la CSG des retraités, nouvelle cotisation spécifique…) d’une telle disposition ne sont pas encore arrêtées. L’objectif, lui, est clair : privilégier le maintien à domicile des personnes âgées mais aussi rendre les Ehpad accessibles à tous et les médicaliser davantage. Cette réforme doit aussi servir à soulager les collectivités locales, en particulier, les départements qui croulent sous le poids des dépenses sociales dont l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa) qu’ils financent à 70 %.
Concernant le déficit de l’Assurance maladie, le Chef de l’État prévoit de garder le cap du retour à l’équilibre, notamment en faisant baisser le coût des médicaments et en encadrant strictement les dépassements d’honoraires. L’Ondam médico-social ne devrait pas être affecté par les restrictions prévues.

 


Les jeunes se relaient auprès des personnes âgées

À Valenciennes (Nord-Pas-de-Calais), une cinquantaine de lycéens qui suivent des formations médico-sociales se relaient bénévolement le mercredi après-midi pour animer les maisons de retraite de la ville. Ils ont, à ce titre, reçu les félicitations des élus locaux le 18 avril, selon le site internet du quotidien La Voix du Nord. Cette initiative a été lancée il y a trois ans par Mme Regnault, retraitée et membre du Conseil des seniors, lui-même créé dans le cadre de la politique municipale de cohésion sociale. À terme, Mme Regnault souhaite aller plus loin en proposant aux jeunes bénévoles d’initier les anciens à l’usage du web pour leur permettre de rester plus facilement en contact avec leurs proches, précise lavoixdunord.fr.
En Ile-de France, le Conseil général des Yvelines reconduit quant à lui, pour la neuvième année consécutive, l’opération Yvelines Étudiants Seniors pour lutter contre l’isolement des personnes âgées. Durant les mois de juillet et d’août, les seniors qui le souhaitent peuvent ainsi recevoir gratuitement des visites d’étudiants chez eux. Ces rencontres sont l’occasion de discuter, de jouer à des jeux de société ou d’effectuer des promenades. Recrutés dans le cadre d’emplois saisonniers, les étudiants sont formés à repérer les besoins des personnes âgées et ce, sous la responsabilité d’un professionnel social.

 


Trois journées en faveur des seniors en juin

Le 15 juin, aura lieu la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Afin de sensibiliser le public aux abus perpétrés à leur encontre, plusieurs conférences et ateliers seront organisés en France par les membres du réseau Allô maltraitance des personnes âgées et/ou des personnes handicapées (réseau Alma). Cette association propose un service d’écoute téléphonique afin de conseiller et de soutenir les victimes. Les Centres locaux d’information et de coordination gérontologique (Clic) organiseront également des débats sur le sujet (la liste sur le site web de chaque Clic est accessible en se connectant à l’adresse http://clic-info.personnes-agees.gouv.fr).
La journée du 9 juin sera quant elle consacrée, au niveau national, à l’alimentation en établissement de santé ou en Ehpad. Une Journée régionale de l’hygiène et de la prévention du risque infectieux en Ehpad est par ailleurs prévue le 19 juin en Auvergne.

 


Un site internet dédié à l’insuffisance cardiaque

À l’occasion de la Journée européenne de l’insuffisance cardiaque, le 11 mai, la Fédération française de cardiologie et l’Association pour l’insuffisance cardiaque de la Société européenne de cardiologie ont lancé un site internet dédié aux malades et aux soignants.
Accessible à l’adresse Internet www.insuffisance-cardiaque.fr, il donne des informations et des conseils pour mieux connaître et gérer cette affection.

 


®Laurent Roch.

Bilan positif de la prise en charge de l’arrêt cardiaque

La prise en charge de l’arrêt cardiaque en France « est passée en quelques années du domaine strictement médical au domaine secouriste et même citoyen, s’est félicité la société Urgence Pratique, éditrice de la revue du même nom. C’est une excellente chose qui a permis d’augmenter de façon conséquente le taux de survie. La généralisation des défibrillateurs automatisés externes, la simplification des premiers gestes (…) devraient permettre encore de réduire le nombre de décès évitables ». Urgence Pratique s’exprimait à l’occasion de la Journée de l’arrêt cardiaque, organisée le 3 mai.

 

 


Vivre plus longtemps n’est pas toujours synonyme de bien vieillir

Une récente enquête menée au sein des vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) montre que la France présente une situation paradoxale : elle affiche l’espérance de vie la plus longue pour les femmes en 2009 et en 2010 mais occupe la 10e place en termes d’Espérance de vie sans incapacité (EVSI). Les hommes français occupent respectivement la 8e et 11e place (sur 27) en termes de longévité et d’EVSI en 2009. Ces chiffres ont été rendus publics dans le cadre de la première réunion annuelle de l’Action conjointe européenne sur les espérances de vie en bonne santé (EHLEIS en anglais) organisée à Paris le 19 avril 2012 à l’invitation du ministère français de la Santé. Ils mettent ainsi l’accent sur l’enjeu de la prévention de la perte d’autonomie. L’enquête révèle en outre qu’en 2010, en Europe, c’est en Suède que l’espérance de vie est la plus longue (79,6 ans) pour les hommes et en Lituanie qu’elle est la plus courte (68 ans). C’est toujours la Suède qui a, cette année-là, l’EVSI la plus longue (71,7 ans) et la Slovaquie l’EVSI la plus courte (52,3 ans).

 


Au Québec, plus on vieillit, moins on a peur de vieillir

Plus on est vieux et moins on a peur du grand âge. C’est le résultat d’un sondage réalisé en avril dernier auprès de 1 000 Québécois âgés de 18 ans et plus, pour le compte de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS). L’objectif de cette enquête était d’en savoir un peu plus sur leur attitude face à leur propre vieillissement. Ainsi, 40 % des Québécois de plus de 65 ans n’ont pas du tout peur de vieillir tandis que ce pourcentage tombe à 25 % lorsque l’on considère l’ensemble des personnes interrogées. « Les Québécois semblent envisager de vieillir avec une certaine sérénité et un certain optimisme. Cependant, la crainte de la maladie et de la perte d’autonomie est omniprésente », note Alain Giguère, président de l’institut CROP qui a réalisé le sondage. L’étude révèle ainsi que 79 % des sondés ont beaucoup ou assez peur de la maladie et de la perte d’autonomie. À l’opposé, avoir l’air vieux (33 %) ou ne plus avoir de relations sexuelles (24 %) ne semblent pas les effrayer.

 


La Maison du patient et de la prévention ouvre ses portes sur Internet

Lors des 22e Journées européennes de la Société française de cardiologie (SFC) qui se sont tenues en janvier dernier, la SFC a créé un site d’information sur la prévention des maladies cardiovasculaires ouvert au grand public et dénommé La Maison du patient et de la prévention. Or, cette dernière est toujours d’actualité puisqu’une rubrique lui est désormais consacrée sur le site internet de la SFC (www.sfcardio.fr). Cet espace est  organisé en différentes sous-rubriques (dépistage, alimentation, activité physique, tabacologie etc.). Chaque internaute peut ainsi s’informer sur les facteurs de risque cardiovasculaire, les modes de vie favorables à la santé du cœur ou encore sur les problèmes liés aux pathologies cardiaques congénitales et pédiatriques et ce, au travers de vidéos, quizz et autres documents.

 


Au bout du fil : un 100 000e coup de fil pour combattre la solitude des seniors

L’association Au bout du fil, qui combat la solitude des personnes âgées par le biais d’une présence téléphonique, a annoncé avoir donné son 100 000e coup de fil en avril dernier. Grâce à ses 130 bénévoles, l’association appelle chaque semaine plus de 800 seniors seuls pendant au moins deux heures, soit une moyenne de 4 000 appels par mois.

 


 La télémédecine coût-efficace pour la prise en charge de l’AVC

Des chercheurs américains de la Georgia Health Sciences University (Géorgie) ont récemment évalué le rapport coût-efficacité de la prise en charge des Accidents vasculaires cérébraux (AVC) avec ou sans réseau de télémédecine à un horizon de cinq ans.
Ils se sont basés sur les taux de téléconsultation et de transfert de données entre les unités neurovasculaires et les hôpitaux ainsi que sur les dépenses liées à la maintenance des appareils de télémédecine. Ils en ont conclu qu’un réseau de télémédecine pour la prise en charge des AVC en phase aiguë est coût-efficace.

 


Alzheimer : 90 % des psychologues plébiscitent le soutien psychologique des malades

La Fondation Médéric Alzheimer a publié, en avril, la lettre trimestrielle de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer. Pour l’occasion, une enquête a été menée auprès de 13 072 psychologues répartis sur l’ensemble du territoire afin de mieux connaître les types d’interventions qu’ils pratiquent auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Parmi les praticiens interrogés, 29 % sont intervenus auprès de ce type de personnes. Pour eux, le soutien psychologique est la pratique la plus fréquente (90 % des psychologues) suivi de la stimulation cognitive (41 %). Les autres méthodes (psychothérapie analytique ou encore psychothérapie cognitivo- comportementale) sont plus rarement utilisées : entre 10 % et 17 % des sondés déclarent y avoir fréquemment recours. A noter que pour 66 % des psychologues, la demande d’intervention qui leur est faite émane fréquemment d’un médecin, pour 45 % de la famille et pour 24 % d’un professionnel du secteur social.

 


Alzheimer : le traitement précoce réduit les coûts de la prise en charge

Une étude américaine, présentée le 24 avril au congrès de l’American Academy of Neurology (AAN) à La Nouvelle-Orléans, confirme qu’un diagnostic et un traitement précoces de la maladie d’Alzheimer permettent de retarder l’institutionnalisation des patients et de réduire le coût de leur prise en charge. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs de l’université de l’Alabama à Birmingham ont évalué l’impact économique d’une prise en charge précoce chez des patients bénéficiaires du programme Medicaid qui offre une Assurance maladie aux individus à faibles revenus. Ils se sont notamment basés sur les données de 5 591 malades recueillies par Medicaid entre 1997 et 2009. Ils en ont conclu que la mise en place très tôt du traitement permet, pour chaque patient, de retarder l’entrée en institution de 91 jours et de réduire les coûts de 18 978 dollars. Un chiffre ramené à 12 675 dollars si l’on prend en compte le fait que l’institutionnalisation plus tardive est compensée par un recours plus important à d’autres services médicaux. Une économie non négligeable puisque les auteurs de l’étude estiment que les coûts de la maladie d’Alzheimer pour Medicaid quadrupleront entre 2010 et 2050.

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