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Les contours de la future loi de réforme 3A dévoilés

Et revoilà la réforme de la dépendance… Lors de la séance des questions au Gouvernement de l’Assemblée nationale, le 17 octobre, Michèle Delaunay a levé une partie du voile sur le futur projet de loi sur l’avancée de l’âge et la prise en charge de la perte d’autonomie. Baptisée loi 3A, elle se compose, comme son nom l’indique, de trois volets.
La ministre en a profité pour en préciser les contours.

Le premier s’articulera donc autour de l’anticipation et de la prévention. Le Gouvernement mettra en place un calendrier destiné à favoriser le dépistage précoce des petites pertes d’autonomie et des signes de fragilité. Le second axe portera sur le chantier de l’adaptation de la société au vieillissement, qu’il s’agisse des logements, de l’urbanisme ou encore des modes de déplacement. Enfin, le dernier concernera l’accompagnement des personnes âgées. L’accent sera mis sur l’aide à domicile pour laquelle le Gouvernement a déjà débloqué 50 millions d’euros, la diminution du reste à charge en établissement qui grève les budgets des familles et le renforcement du personnel en établissement pour lequel le Gouvernement engagera 147 millions de crédits. Comme elle l’a précisé lors de l’entretien qu’elle a accordé à Ehpad magazine (numéro de septembre), la ministre veut une réforme sur le vieillissement, pris en compte dès le début de la retraite, et non pas se concentrer uniquement sur la dernière période de vie marquée par la perte d’autonomie.

 


Denis Morin, nouveau secrétaire général des ministères sociaux

Denis Morin a remplacé Emmanuelle Wargon, elle-même nommée déléguée générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle. Il a fait partie en 2009 de l’équipe de Jean-Marie Bertrand, alors secrétaire général des ministères sociaux. Puis il a été le premier Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Rhône-Alpes à partir d’octobre 2009. Ce haut fonctionnaire, diplômé de l’Ena mais aussi de HEC, a participé à plusieurs cabinets de ministres de gauche. Il a ainsi été directeur de cabinet de Martine Aubry puis conseiller d’Élisabeth Guigou, à chaque fois au ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Entre autres fonctions, il prend donc en charge la coordination nationale des ARS.

 


Les aidants familiaux à l’honneur

Dans le cadre de la Semaine bleue (Semaine nationale des retraités et personnes âgées), la ministre Michèle Delaunay a souhaité mettre en avant le rôle primordial des aidants familiaux. Et ce, en rencontrant huit associations d’aidants : Agevillage, Aidant Attitude, Avec nos proches, l’Association française des aidants, la Compagnie des aidants, le Fonds pour les soins palliatifs, Siel Bleu et Voisin-Age. Pour la ministre, ces associations illustrent les nouvelles solidarités qui se tissent autour des personnes âgées.

En France, près de 4 millions de personnes s’occupent de proches atteints de maladie ou en perte d’autonomie. Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait pris l’engagement de développer « des actions de formation et des structures permettant aux aidants d’avoir des temps de répit ». Aujourd’hui, il existe 78 plates-formes de répit ouvertes et 11 000 places disponibles en accueil de jour. Des chiffres qui devraient augmenter dans les prochaines années, les Ehpad étant fortement incités à participer à ce programme.

 


Évaluation externe : 36 nouveaux organismes habilités

À l’issue de sa quatorzième session d’habilitation, l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) a publié, lundi 15 octobre, la liste de trente-six nouveaux organismes pouvant procéder à l’évaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux. La loi du 2 janvier 2001 dispose en effet que l’évaluation externe des activités et de la qualité des prestations fournies par les établissements et services sociaux et médico-sociaux est obligatoire. Et seuls les organismes habilités par l’Anesm peuvent réaliser cette évaluation.

Il existe aujourd’hui en France 1 050 organismes officiellement habilités. Leur liste est disponible sur le site Internet : www.anesm.sante.gouv.fr.

 


Poste et CNAV recherchent personnes fragilisées à leur domicile

La Poste et la Caisse nationale d’Assurance vieillesse mèneront, début 2013, une enquête visant à repérer les personnes âgées isolées. Le réseau de facteurs sera mis à contribution pour procéder à un repérage proactif des situations à risque en matière de la perte d’autonomie.


 

Des étiquettes anti-errance

L’Ehpad public de Saint-Cannat (13) vient d’installer un nouveau système de radio identification pour ses pensionnaires atteints de maladies neurodégénératives. Il n’est en effet pas rare que les patients atteints de la maladie d’Alzheimer perdent la notion du temps et de l’espace et que certains pensionnaires d’Ehpad fuguent. Pour permettre aux maisons de retraite de lutter contre ces errances qui sont susceptibles de mettre en jeu leur responsabilité juridique et qui représentent un danger pour la vie de leurs pensionnaires, la société i3s-Solutions a mis au point un nouveau système. Le concept est ingénieux : des étiquettes sont cousues sur les vêtements des résidents et déclenchent un signal d’alerte en cas de sortie intempestive de l’un d’entre eux. Le personnel médical est averti par un biper et un enregistrement vidéo est déclenché simultanément pour permettre de visualiser la personne qui vient de sortir. Michel Gautier, directeur de l’Ehpad de Saint-Cannat, explique son choix. « Depuis plusieurs années nous avons constaté que le nombre de personnes sujettes à l’errance ou à la fugue est en constante augmentation. C’est la raison pour laquelle nous avons été séduits par cette solution car elle répond parfaitement à cette problématique de sécurité tout en respectant la liberté de mouvement et l’autonomie de nos résidents ». L’Ehpad de Lambesc (13) devrait également bientôt s’équiper de manière identique.

 


Le petit Guide de la fin de vie

Alors que le premier Salon de la mort s’est tenu à Paris en avril dernier, les éditions du Petit Futé viennent d’éditer le Guide de la fin de vie. Cet ouvrage traite de toutes les étapes de la fin de vie, de la perte d’autonomie jusqu’aux funérailles, en particulier par le biais de conseils pratiques et de témoignages de professionnels qui expliquent notamment la marche à suivre à ceux qui sont confrontés à la perte d’un proche.

 


Prévenir les intoxications au monoxyde de carbone

Avant le début de l’hiver, l’Institut de veille sanitaire (InVS) met en garde contre ce type d’intoxication. En effet, près d’une centaine de personnes décèdent chaque année des suites d’une intoxication au monoxyde de carbone. En cause, l’utilisation d’appareils à combustion (chaudière, chauffe-eau, chauffage mobile d’appoint, groupe électrogène, cuisinière) qui peuvent présenter des risques en la matière. L’InVS rappelle que les symptômes annonciateurs d’une telle intoxication doivent être pris au sérieux. Parmi eux, figurent les maux de tête, les nausées et autres vomissements qui doivent alerter et déboucher sur une prise en charge rapide.

 

 


Les personnes âgées précurseurs du parcours de soins

Ce sont les personnes âgées qui devraient être les premières concernées par le déjà fameux parcours de soins. On s’en souvient, le précédent Gouvernement avait installé un Comité national de pilotage sur les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie présidé par l’ancien directeur de la Sécurité sociale, Dominique Libault. Ce comité a été confirmé par la nouvelle équipe au pouvoir. Marisol Touraine attend maintenant qu’il conçoive des parcours qui soient immédiatement généralisables, notamment dans le but de réduire les hospitalisations et de lutter contre la iatrogénie médicamenteuse.

Pour Dominique Libault, qui s’est exprimé lors de la Journée de rentrée du CNPS (Centre national des professions libérales de santé), « la richesse des intervenants autour de la personne âgée est formidable. Ce qui est très positif, c’est que l’on n’a pas à convaincre. Tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut aller dans le sens de cette médecine de parcours dans l’intérêt du patient comme dans celui des professionnels. »

Lors de la réunion de pilotage du comité, qui s’est tenue le 27 septembre, Marisol Touraine a donc confirmé le lancement d’organisations expérimentales dès 2013.

 


Le nouveau programme d’action contre la douleur

Marisol Touraine a dévoilé, mi-octobre, les grandes lignes de son programme d’action contre la douleur. La ministre de la Santé a mis l’accent sur trois axes dont les modalités seront précisées avant la fin de l’année : le renforcement de l’évaluation de la douleur, la formation des intervenants et la coordination entre les différents acteurs (médecins, hôpital, aidants et associations).

Marisol Touraine assure avoir tiré les leçons du précèdent Plan douleur (2006-2010) critiqué par le Haut conseil de la santé publique (HSCP) en raison de son hospitalo-centrisme. La ministre a insisté sur l’importance « de marquer de nouvelles priorités dans la lutte contre la douleur ».  À ses yeux, elle « doit être prise en charge de façon plus significative et plus spontanée. Mais surtout, aujourd’hui, l’exigence est aussi de s’en occuper au domicile. »

 


Les aidants aussi ont besoin d’aide

Les Résidences et Services Abbaye Bords de Marne à Saint-Maur (94) sont notamment spécialisées dans l’accompagnement au quotidien des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Mais elles entendent également ne pas négliger leur famille. C’est pourquoi elles ont récemment ouvert à leur intention la Maison des aidants de l’Abbaye.

Les aidants pourront ainsi bénéficier de l’expérience d’un important réseau de professionnels qualifiés dont la mission est de les écouter, les conseiller et les soutenir afin de prévenir l’épuisement et l’isolement. Parmi les prestations proposées figurera notamment un atelier hebdomadaire de relaxation Do-In (Écouter son corps et se détendre).

 


Bientraitance, mode d’emploi

La Haute autorité de santé (HAS) entend promouvoir une démarche de bientraitance dans les établissements. Dans cette optique, elle a publié, le 24 octobre avec la Forap (Fédération des organismes régionaux et territoriaux pour l’amélioration des pratiques et organisations en santé), un guide (http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_915130/promotion-de-la-bientraitance) regroupant de nombreux outils concrets, testés et validés par les professionnels de santé et dont le déploiement implique également les usagers et leurs représentants.

Le fascicule invite les professionnels de santé à se poser les bonnes questions par le biais de grilles d’autoévaluation et d’analyse des pratiques mais aussi à évaluer les évolutions de la qualité de la prise en charge. Ils trouveront également de quoi rédiger une charte de la bientraitance, animer les équipes autour de ce thème, construire une cartographie des risques propres à leur établissement ou encore de quoi concevoir des sessions de formation internes. Par ailleurs, des sessions de sensibilisation et de formation des professionnels de santé ainsi que des représentants d’usagers seront organisées par la HAS et la Forap au cours du premier trimestre 2013.

 


Tout savoir sur l’ostéoporose

Le 17 novembre, l’Aflar (Association française de lutte anti-rhumatismale) lance une grande campagne d’information sur l’ostéoporose. Encore trop méconnue, cette maladie qui s’attaque aux os de nos aînés peut avoir de graves conséquences sur l’autonomie des malades. Un site Internet pour informer sur cette pathologie et permettre aux personnes atteintes de poster leurs témoignages a été mis en ligne. www.osteoporosepasdaccord.org

 


Une alimentation enrichie aussi efficace que des compléments nutritionnels

Le 18 octobre, le groupe Elior restauration santé a présenté les résultats de l’étude scientifique qu’il a confiée au Pr Claudel Jeandel et portant sur la dénutrition des personnes âgées résidant en Ehpad.

Le phénomène de dénutrition est causé par un manque d’apport en énergie et en protéines. Ces conséquences sur la santé des patients sont lourdes avec, à la clef, la diminution des défenses immunitaires, des risques accrus d’infection nosocomiale, une plus grande sensibilité au diabète etc. L’expérience menée dans le cadre de l’étude consistait à suivre pendant treize semaines deux groupes composés d’une trentaine de personnes souffrant de dénutrition. Tandis que le premier prenait des repas normaux et des compléments alimentaires oraux, le second prenait des repas enrichis en viande, poisson, œufs et produits laitiers. Les résultats montrent qu’une alimentation enrichie est tout aussi efficace que la prise de compléments nutritionnels pour lutter contre la dénutrition.

 


Un Ehpad pour SDF récompensé par la Fondation de France

Cet établissement, sis à La Rochelle et soutenu par l’association L’Escale, accueille uniquement des SDF ou des personnes en situation de très grande précarité financière ou morale. Il s’est vu décerner les Lauriers de la Fondation de France. Comme le souligne Serge Thomas, directeur de l’association l’Escale, « il était important d’adapter une maison de retraite pour les personnes marginalisées et en difficulté pour lesquelles la stigmatisation entraîne généralement l’exclusion. Elles sont ainsi accompagnées et bénéficient de soins médico-sociaux. »

Une enveloppe de 2 000 euros sera versée par la Fondation de France à l’Escale et servira à améliorer les aménagements intérieurs de cette maison de retraite pas comme les autres.

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