L’Institut national d’études démographiques a consacré le numéro de novembre de Population et sociétés, aux Décisions médicales de fin de vie en France. Il en ressort que « près de la moitié des décès (48 % en 2010) a été précédée d’une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient. Mais des médicaments ont été donnés pour mettre délibérément fin à la vie dans seulement moins de 1 % des cas. »
Comme on peut s’en douter, « les décisions prises s’appuient dans leur grande majorité sur les dispositions de la loi Leonetti qui permet sous certaines conditions de limiter ou d’arrêter un traitement ou d’administrer des médicaments afin de soulager les souffrances du patient, lesquels peuvent avoir pour effet d’avancer la survenue de la mort. »
Reste que ce texte n’est pas appliqué aussi souvent qu’il le pourrait et pas toujours comme il le devrait : « Les prescriptions légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues ou respectées : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes. La rédaction par les patients de directives anticipées, proposée par la loi Leonetti pour que les soignants prennent en compte leurs souhaits, reste en pratique très rare. »