Dans un dossier intitulé « Accessibilité de l’offre en établissements d’hébergement pour personnes âgées : enjeux territoriaux », qui vient de paraître, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) se penche en géographe sur la perte d’autonomie des personnes âgées. A ce titre, elle rappelle que les notions de proximité et d’accessibilité sont décisives. Elles sont déterminantes pour les institutions qui doivent mettre en œuvre les principes d’équité territoriale exigés par la loi. Elles sont également importantes pour les personnes âgées elles-mêmes, la majorité d’entre elles choisissant leur établissement d’hébergement en fonction de sa situation géographique.
Le dossier privilégie donc les notions d’accessibilité géographique et de proximité à l’échelle des institutions et des individus. Il met en lumière les disparités entre départements et au sein de chacun d’eux mais aussi la facilité d’accès aux Ehpad en lien avec la distance et la disponibilité des équipements. Enfin, parce que l’établissement le plus proche n’est pas toujours le plus accessible financièrement, l’accessibilité géographique est analysée au regard de critères économiques.
Les auteurs se sont également intéressés aux personnes âgées qui ont intégré un établissement hors du département où elles habitaient en se posant la question de savoir ce qui avait influencé ces départs. Fin 2007, les changements de département concernaient environ 15 % des personnes âgées hébergées en établissement. Dans la moitié des cas, le département de départ et le département d’accueil ne sont pas limitrophes.
Outre une description de ces flux migratoires, l’étude met en évidence les liens entre les changements de département et les caractéristiques des personnes âgées (sexe, niveau de dépendance, situation juridique, situation familiale) ainsi que ceux relatifs aux tarifs des établissements dans le département d’origine ou encore au statut et à la catégorie de l’établissement intégré.