Lors du dernier colloque national de la Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées), qui s’est tenu fin janvier sur le thème « Les nouvelles politiques vieillesse, pour une loi Autonomie », les intervenants ont présenté les principaux points de la future loi sur l’Autonomie et les pistes pour relever le défi du vieillissement de la population et de la perte d’autonomie des personnes âgées. A cet égard, l’adaptation de la société française au vieillissement devra, selon Luc Broussy, Conseiller général du Val-d’Oise, s’effectuer autour de trois axes : habitat, urbanisme et mobilité ; croissance économique et emplois ; éducation, communication, culture et lien intergénérationnel.
En outre, il convient d’optimiser les modalités de recours aux urgences hospitalières des personnes âgées et d’anticiper les sorties d’hospitalisation, a indiqué le Pr Claude Jeandel, chef du pôle gérontologique du CHU de Montpellier.
Pour Claudy Jarry, président de la Fnadepa, « la perte d’autonomie et la disqualification sociale des personnes âgées ainsi que le vieillissement de la population et le développement de la maladie d’Alzheimer vont impacter profondément la société française. » Il en appelle aux directeurs qui doivent investir de nouveaux modèles d’accompagnement et économiques. A ses yeux, la future loi sur l’Autonomie devra « tenir compte de ce qui reste de l’homme chez l’homme devenu âgé. L’approche sociale doit l’emporter sur celle du corps abîmé et doit supplanter l’approche sanitaire dans une considération plus respectueuse de la personne âgée et, en outre, moins coûteuse. L’enjeu doit être avant tout sociétal. » Il met en avant une troisième voie entre logement historique et institutions médico-sociales. Il s’agit d’un modèle centré sur des logements adaptés et équipés de toutes les technologies avancées, dans un environnement accessible et situés au cœur des cités, elles-mêmes conçues pour favoriser la mobilité et le lien social.
Vaste programme alors qu’il est convaincu que la Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2013, qui prévoit 147 millions d’euros pour financer la médicalisation des Ehpad, « ne couvrira pas tous les besoins ».