Le Comité technique des vaccinations ne s’est pas livré, cette année, à un simple toilettage par retouches du calendrier des vaccinations. Au fur et à mesure des enrichissements, cet outil indispensable pour les professionnels de santé était devenu d’une grande complexité. C’est pourquoi depuis plusieurs années, les autorités de santé publique avaient promis de le simplifier.
Mais il aura fallu du temps pour y parvenir. Pas moins de quatre années de travail ont en effet été nécessaires avec, à la clef, vingt-cinq réunions du Comité technique des vaccinations ainsi qu’une analyse de la littérature et des expériences étrangères. Le calendrier vaccinal français était en effet jusqu’à présent, avec ses homologues allemand et suisse, l’un des plus chargés au monde.
La nouvelle feuille de route publiée cette année réduit le nombre de rendez-vous et d’injections à tous les âges et, pour les adultes, substitue une logique d’échéances à âge fixe aux traditionnels rappels décennaux mal appliqués. Il est donc plus simple et plus facile de les mémoriser. Enfin, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour tester la recevabilité de ce calendrier puisqu’il a été expérimenté auprès d’un panel de généralistes.
La simplification du calendrier vaccinal est donc devenue une réalité. Mais il est assez paradoxal de constater que ce changement majeur n’ait fait, jusqu’à présent, l’objet d’aucune campagne de communication si ce n’est sa traditionnelle publication dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH n°14-15/2013, 19 avril 2013) ainsi qu’un communiqué ministériel.