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Comment financer le changement ? Non classé

S’adapter a un coût. Pour le supporter en partie, plusieurs voies sont possibles.

Les besoins complémentaires de personnel sont en principe identifiés lors de l’évaluation du niveau de Pathos moyen pondéré (PMP) et de Gir moyen pondéré (GMP) en vue, notamment, du renouvellement des conventions tripartites. Sachant que, pour les établissements qui n’ont pas encore renouvelé la leur, 162 millions d’euros de crédits d’aide à la médicalisation, destinés à recruter du personnel supplémentaire (6 000 à 8 000 emplois) sont débloqués pour 2013, auxquels s’ajoutent une enveloppe de 85 millions d’euros sous forme d’autorisation d’engagement à effet en 2014.

En matière de formation, si l’enveloppe proposée par les Organismes collecteurs de fonds pour la formation professionnelle (OPCA) est insuffisante pour s’adapter aux nouvelles pathologies ou aux nouvelles problématiques rencontrées en Ehpad, les établissements peuvent ponctuellement demander le financement de formations spécifiques auprès des autorités de tutelle. Par ce biais, « nos équipes de soins ont pu suivre une formation sur le thème de la sexualité des résidents », relate Guy Sebbah, Directeur général adjoint du Groupe associatif SOS.

Plan Alzheimer

Les Ehpad doivent aussi saisir les opportunités offertes par les différents plans tels que le Plan Solidarité grand âge ou le Plan Alzheimer pour lequel des crédits sont encore disponibles pour la création de Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) ou d’Unités d’hébergement renforcées (UHR), par exemple. Il est donc important de surveiller les appels à projets et d’aller à la rencontre des ARS et des Conseils généraux pour anticiper l’utilisation de leurs budgets. « Il faut continuer à être dans la discussion, la négociation, la co-construction, recommande Adeline Leberche, Directrice du secteur social et médico-social à la Fehap. Et si les Ehpad identifient des besoins, des “zones blanches“ où certains aspects de la prise en charge des personnes âgées ne sont pas couverts, ils ont tout intérêt à bâtir un projet et à le défendre auprès des autorités d’autorisation et de tarification. »

Fonds privés

Restent les fonds privés, versés par la Fondation de France, par exemple, ou par les fondations d’entreprises souhaitant valoriser leur image. C’est l’option choisie par le Groupe SOS. « Nous élaborons actuellement un projet en partenariat avec Nutricia, filiale du groupe Danone, et l’Inserm, détaille Guy Sebbah. L’objectif est d’obtenir des formations pour nos équipes sur le thème “bien manger, bien bouger“ tout en mettant en place une étude sur les personnes âgées en Ehpad dont le sujet précis reste encore à définir. » D’autres négociations sont en cours avec l’entreprise 3M France, spécialisée dans les outils de communication pour voir ce qui peut être mis en place dans un esprit de co-construction autour du thème de « l’Ehpad connecté ».

 

Les solutions de l’Anap

L’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) a publié sur son site Internet plusieurs documents pouvant inspirer les directeurs d’Ehpad dans leur adaptation au changement. Ils concernent :

– le volet des ressources humaines : « Valoriser les métiers du grand âge – retours d’expérience et pistes d’action » ;

– la question du pilotage : « Le secteur médico-social : comprendre pour agir mieux » et « Les coopérations dans le secteur médico-social » ;

– le sujet des parcours afin de favoriser le travail en réseau : « Accompagner l’organisation des parcours de santé des personnes âgées sur un territoire ».

L’Anap s’apprête en outre à lancer cinq projets relatifs à l’immobilier en Ehpad afin de répondre au mieux à l’évolution des profils des résidents. Les gestionnaires d’établissements souhaitant s’impliquer dans ces projets – encore en cours de cadrage à l’heure où nous écrivions ces lignes mais effectifs à compter du mois de septembre – sont invités à contacter l’Agence.

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