L’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) a publié, le 10 septembre, la première étude nationale sur la fin de vie en Ehpad, réalisée auprès de 3 705 établissements. Confrontés à plus d’un décès par mois en moyenne, les établissements sont directement concernés par ce phénomène. Pourtant, si « globalement, les Ehpad se sont organisés pour accompagner au mieux les situations de fin de vie », ¼ d’entre eux n’ont aujourd’hui encore aucun lien avec des « équipes ressources » (soins palliatifs, hospitalisation à domicile –HAD) et « l’accompagnement de la fin de vie reste très inégal », souligne l’étude.
Demeurent, notamment, des problèmes de formation : un médecin coordonnateur sur cinq n’a, par exemple, aucune formation à l’accompagnement de la fin de vie. Subsistent aussi des carences d’accompagnement la nuit : seuls 14 % des Ehpad disposent ainsi de personnel infirmier la nuit, alors que cette solution permettrait d’éviter 18 000 hospitalisations de résidents en fin de vie chaque année, indique l’étude. Enfin, les établissement recourent insuffisamment aux équipes spécialisées : 79 % des Ehpad n’ont en effet jamais transféré un seul de leurs résidents en Unité de soins palliatifs (USP) au cours des cinq dernières années et 8 % seulement font appel à l’HAD dans les situations de fin de vie. Loin d’être fataliste, l’ONFV conclue : « les conditions de la fin de vie en Ehpad pourraient être largement améliorées grâce à des mesures simples et peu coûteuses »… Elles requièrent, toutefois, une « réelle volonté politique ».
Suite à cette étude, Michèle Delaunay a réagit : “Nous travaillons à développer la formation des médecins coordonnateurs à l’accompagnement de la fin de vie” et des expérimentations sont en cours pour “mutualiser des infirmiers de nuit entre plusieurs Ehpad proches géographiquement”, a-t-elle assuré.
Pour plus d’informations sur l’étude, cliquez ici : https://sites.google.com/site/observatoirenationalfindevie/EHPAD