Dans son rapport annuel consacré à la question de la fin de vie des personnes âgées, remis le 21 janvier à la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine ainsi qu’à la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie Michèle Delaunay, l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) recommande de créer un poste d’infirmière de nuit pour 250 à 300 places en Ehpad. Rappelant que 90 000 résidents décèdent chaque année en établissement, l’ONFV explique que l’infirmière de nuit est « l’élément ayant l’impact le plus significatif sur les lieux de décès des résidents » permettant d’éviter jusqu’à 18 000 hospitalisations de personnes âgées en fin de vie par an. « La proportion de décès à l’hôpital passe ainsi de 35 % lorsqu’un établissement dispose d’un poste d’IDE la nuit à 44 % lorsqu’il existe simplement une astreinte téléphonique et à 55 % lorsqu’il n’existe ni l’un ni l’autre », argue l’Observatoire. Selon le rapport, la présence de ces professionnels de santé permet en effet de limiter les transferts à l’hôpital, lesquels sont souvent « non voulus et parfois non justifiés ». Or, seuls 16 % des établissements disposent d’une infirmière la nuit et 13,5 % ont instauré un système d’astreinte téléphonique permettant aux professionnels présents la nuit (essentiellement des aides-soignantes et/ou des veilleurs de nuit) de joindre un infirmier en cas de besoin
L’ONFV plaide également pour davantage de moyens à attribuer aux équipes mobiles de soins palliatifs « en accompagnant ces moyens de recommandations de bonnes pratiques et en les conditionnant à une évaluation régulière par les ARS ». Autre préconisation, l’intégration obligatoire d’un module « accompagnement de la fin de vie » dans le diplôme de médecin coordonnateur.