Parmi l’ensemble des recommandations qu’il contient, le 3e plan Cancer, présenté le 5 février, entend « répondre aux besoins spécifiques des personnes âgés ». Pour cela, il convient de « faire monter en charge et en responsabilité l’organisation actuelle dédiée aux personnes âgées qui sont confrontées à la maladie cancéreuse dans un contexte de comorbidités fréquentes et de fragilité accrue, nécessitant impérativement un regard pluridisciplinaire. » Plus précisément, l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées atteintes de cancer implique de « s’appuyer sur une recherche clinique renforcée pour cette population ».
« La réponse apportée aux besoins de cette population devra s’ancrer dans l’organisation nationale intégrant les Dom définie par le Plan cancer 2009‐2013 et qui a trouvé une concrétisation récente avec le déploiement d’Unités et d’antennes de coordination en oncogériatrie (UCOG). Ces unités doivent avoir un rôle de diffusion des bonnes pratiques dans une perspective d’homogénéisation régionale mais aussi un rôle dans la recherche et la formation des professionnels. Il est nécessaire également d’évaluer les résultats obtenus par ces unités en termes de modifications des pratiques et notamment en termes de diffusion de l’outil oncodage », préconise le Plan. Outre la structuration de la recherche clinique en oncogériatrie, il est question d’inclure une formation en gériatrie dans le DES d’oncologie et dans la formation de cancérologie.
Enfin, les auteurs du Plan souhaitent initier une réflexion sur les conditions d’administration des médicaments anticancéreux pour les patients âgés en Ehpad afin d’assurer la continuité des traitements du cancer. Ce qui implique de revoir les modes de financement pour garantir notamment une prise en charge globale dans le champ du cancer intégrant les soins de support. Autre impératif : apporter des solutions aux établissements concernant le financement des molécules onéreuses.