Le risque de chute doit être envisagé et anticipé dès 45 ans recommande l’Académie nationale de médecine dans un communiqué intitulé « Vieillissement et chutes » paru le 3 juin sur son site Internet (www.academie-medecine.fr).
Ainsi pour les personnes n’ayant pas chuté, « c’est dès 45 ans, âge de début de la presbytie que tout patient mais aussi tout médecin doit penser au risque de chute ». Les médecins traitants doivent conseiller à leurs patients de consulter un ophtalmologiste mais aussi évaluer leur équilibre par le biais d’exercices simples et, le cas échéant, les adresser à un spécialiste.
L’académie préconise notamment « l’abandon de l’usage répétitif des médicaments psycholeptiques, anxiolytiques et hypnotiques (benzodiazépines), et des polymédications dans les maladies chroniques ». Autrement dit, il convient de « limiter les prescriptions aux seuls médicaments indispensables en choisissant des substances à action courte ».
En ce qui concerne les patients ayant déjà chuté, les médecins traitants doivent « rechercher une cause favorisante par un examen médical approfondi des fonctions sensorielles et sensitives, du système nerveux, du squelette, du système cardiovasculaire, un bilan de l’état nutritionnel et endocrinien » ainsi que d’éventuelles addictions et/ou prises médicamenteuses excessives.
Environ un tiers des personnes de plus de 65 ans chutent au moins une fois par an, provoquant des fractures, notamment du col du fémur, dans 90 % des cas. Ces fractures ont généré des dépenses de santé estimées à 1 milliard d’euros en 2010.