Dans un communiqué paru le 11 juin, le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) juge le projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement inabouti et trop « modeste ». En cause, des moyens annoncés (650 millions d’euros par an) qui ne correspondent pas aux besoins des personnes âgées très dépendantes et à l’aide aux familles devant s’acquitter d’un lourd reste à charge. Le Ciss regrette également que la prise en charge du handicap demeure soumise à la barrière d’âge, n’étant pas reconnue si le handicap survient après 60 ans. En outre, le projet de loi « ne traite finalement pas de la gouvernance des différents interlocuteurs impliqués dans la prise en compte du vieillissement. Pourtant, les rôles respectifs de l’État, des collectivités territoriales et de l’Assurance maladie doivent nécessairement être mieux définis », souligne le Ciss.
L’association estime également que le soutien aux aidants ne répond pas aux attentes des associations d’usagers car il n’inclut pas de statut permettant de maintenir tous les droits sociaux en cas d’arrêt ou de limitation de l’activité professionnelle et qu’il ne prévoit pas de financement pour les démarches communautaires ou la prise en charge citoyenne de la promotion de la santé, de la prévention primaire et du soutien aux aidants.
Selon le Ciss, il convient enfin, face à la réforme territoriale en cours, de renforcer la coordination des parcours de santé et de soins. Ladite coordination doit d’ailleurs être construite au niveau des communautés de communes, « avec des rôles spécifiques dévolus à l’hôpital et aux structures d’hébergement ». Ceci implique, affirme l’association, une intégration du projet de loi dans la Stratégie nationale de santé (SNS).