Le Premier ministre Manuel Valls a chargé le député UMP des Alpes-Maritimes, Jean Léonetti, à l’origine de la loi de 2005 sur la fin de vie, de préparer un nouveau texte sur le sujet en binôme avec son collègue Alain Claeys, député socialiste de la Vienne,. Ils devront remettre leurs propositions d’ici le 1er décembre afin que le Parlement débatte du texte avant la fin de l’année. « Le Gouvernement est convaincu de la nécessité de faire évoluer la législation sur l’accompagnement des personnes en fin de vie, justifie le ministère de la Santé. La loi de 2005 reste mal connue, mal comprise et mal appliquée. Nos concitoyens aspirent à ce que leurs volontés soient pleinement respectées dans les derniers moments de leur vie. »
Le futur projet de loi devra obéir à une subtile équation : tout à la fois « assurer le développement de la médecine palliative, mieux organiser le recueil et la prise en compte des directives anticipées, définir les conditions et les circonstances précises dans lesquelles l’apaisement des souffrances peut conduire à abréger la vie dans le respect de l’autonomie de la personne ».
Pour Jean Léonetti, « l’objectif, c’est d’aboutir à un texte consensuel ». Et le député de souligner que « si l’on regarde les prises de position de François Hollande, on ne va pas vers une dépénalisation de l’euthanasie ».
Pour mémoire, la loi Léonetti proscrit « l’obstination déraisonnable » et permet d’abréger la vie d’un malade via l’administration de traitements antidouleur. Si le patient est dans l’incapacité d’exprimer ses volontés, la décision doit être prise par le médecin en concertation avec l’équipe de soins et la famille.