A la veille de la Conférence sociale des 7 et 8 juillet, Manuel Valls a confirmé le report partiel de la mise en œuvre du compte pénibilité, lequel a vocation à s’appliquer notamment dans les Ehpad. Un pavé dans la mare qui a réjoui le patronat, lequel menaçait de boycotter la Conférence, et provoqué la colère des syndicats de salariés.
Pour le Premier ministre, ce « droit nouveau » est, de son propre aveu, « difficile à mettre en œuvre ». Il a précisé que « quatre facteurs de pénibilité (sur dix) seront pris en compte » dès 2015 : en l’occurrence, « le travail de nuit, le travail répétitif, en équipe alternative et le travail sous pression hyperbare». Par ailleurs, « en 2016, nous mettrons, progressivement là aussi, en œuvre les autres facteurs, a expliqué le Chef du Gouvernement. C’est une montée en charge progressive, intelligente et pragmatique ».
L’un des objectifs de cette entrée en vigueur étalée est de peaufiner le volet juridique du compte pénibilité afin d’éviter au maximum les contentieux futurs entre employeurs et salariés.