Une grande série sur la santé et le vieillissement, réalisée sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et publiée dans la revue scientifique The Lancet, tire la sonnette d’alarme quant à l’avenir des populations vieillissantes, et ce à l’échelle mondiale : « Si les systèmes de santé ne trouvent pas des stratégies efficaces pour résoudre les problèmes auxquels la population vieillissante est confrontée dans le monde, la charge croissante des maladies chroniques aura de lourdes répercussions sur la qualité de vie des personnes âgées », peut-on ainsi lire dans un communiqué de l’organisme international. En effet, selon ses estimations, le nombre de personnes de 60 ans et plus devrait atteindre 2 milliards de personnes à l’horizon 2050, dépassant ainsi le nombre d’enfants de moins de 5 ans pour la première fois de l’histoire. Mais si l’on vit plus vieux, ce n’est pas nécessairement en meilleure santé, explique l’OMS, à cause notamment des maladies de longue durée (telles le cancer, les pneumopathies chroniques ou les troubles mentaux et neurologiques). C’est pourquoi le Dr John Beard, Directeur du Département Vieillesse et qualité de vie à l’OMS qui a codirigé la série, prévient : « Des réformes profondes et fondamentales des systèmes de santé et d’aide sociale seront requises. Mais nous devons être attentifs à ce que ces réformes n’aggravent pas les inégalités qui sont à l’origine d’une grande partie de la mauvaise santé et des limitations fonctionnelles que nous observons chez les personnes âgées.»