Les médecins traitants libéraux peuvent-ils continuer à suivre leurs patients résidant en Ehpad ? Pour identifier leurs difficultés, l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pour les médecins libéraux des Pays de la Loire a conduit deux études.
La première, réalisée du 31 mai au 12 juillet 2013 auprès de l’ensemble des généralistes libéraux de la région, montre que 90 % d’entre eux « sont impliqués dans la prise en charge de patients résidents d’Ehpad », révèle l’URPS. « Très attachés à leurs pratiques libérales au sein de ces établissements », ces médecins généralistes proposent trois pistes principales d’amélioration pour une meilleure organisation et une plus juste rétribution de leurs interventions, poursuit l’Union régionale : « mieux anticiper leurs visites », « prendre en compte le temps passé non compris dans leur rémunération à l’acte (sollicitation hors visites et temps médical hors consultations dans l’Ehpad) » et « homogénéiser les systèmes d’information ».
La deuxième étude, réalisée du 8 juillet au 14 septembre 2013 auprès des directeurs de 108 Ehpad, montre que « la fonction de médecin coordinateur est difficilement pourvue, dans un contexte de recrutements difficile ». Ces établissements éprouvent des difficultés à recruter leur médecin coordonnateur en raison de la démographie médicale et de la surcharge de travail des professionnels de santé libéraux de leur territoire. « Cette situation a pu encourager quelques Ehpad à salarier des médecins traitants pour prendre en charge leurs résidents et en assurer la coordination, révèle l’étude. Mais cette formule remettrait en cause le libre choix du médecin traitant par les résidents des Ehpad. »