C’était l’une des promesses du candidat François Hollande lors de sa course pour l’Elysée. Le chef de l’État a annoncé, le 12 décembre, qu’une loi sur la fin de vie serait bientôt votée. Son objectif est d’améliorer la loi Léonetti qui, depuis 2005, interdit l’acharnement thérapeutique mais demeure mal comprise et mal appliquée par les médecins. Le texte de loi s’appuiera sur le rapport des députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS). Remis le 10 décembre, celui-ci prévoit une « sédation profonde et continue » pour les patients en phase terminale, sans pourtant aller jusqu’à l’euthanasie. Le rapport Claeys-Leonetti préconise également l’administration de sédatifs jusqu’au décès pour des malades conscients, dont les traitements sont inefficaces et dont les jours sont comptés. Cela pourrait bénéficier aux patients faisant l’objet de traitements qui les maintiennent artificiellement en vie.
En outre, les députés suggèrent de rendre contraignantes pour les médecins les directives anticipées dans lesquelles chacun peut stipuler son refus d’un acharnement thérapeutique en cas de maladie grave. Ces directives n’auraient ainsi plus de durée limitée de validité mais seraient modifiables à tout moment. Le président de la République a donc annoncé le 12 décembre qu’un débat serait organisé « dès le mois de janvier » à l’Assemblée nationale sur la fin de vie afin de rédiger un texte de loi. Il a par ailleurs annoncé qu’un « enseignement spécifique » serait proposé aux professions médicales dès la rentrée 2015, s’intégrant dans un « plan triennal » pour le développement des soins palliatifs.