Comme la rappelé le Dr Jean-Pierre Aquino (Clinique de la Porte verte à Versailles, Yvelines), Président du comité Avancée en âge, le 12 mars lors du Congrès francophone sur la fragilité du sujet âgé à Paris, « la notion de fragilité est devenue un véritable défi de santé publique car elle est réversible : il est possible d’infléchir le parcours de vie d’une personne qui avance en âge ». Un horizon des possibles qui explique qu’en la matière les acteurs et les programmes d’actions soient multiples et divers tant en matière de détection, de diagnostic que de prise en soins d’accompagnement et de recherche
D’où un impératif de rationalisation qui commence d’abord au niveau local : « Pour chaque territoire, il convient de réaliser un inventaire des dispositifs en place et des expériences menées afin de définir un dispositif gradué de repérage et de traitement de la fragilité en tenant compte des organisations territoriales et de l’histoire des dispositifs », préconise le Dr Aquino. En clair, « il n’est pas question que toutes les personnes suspectes de fragilité atterrissent dans les hôpitaux de jour. Il est nécessaire de s’appuyer sur les différents dispositifs existants et de les mettre en cohérence les uns avec les autres ! » Dans cette optique, les conférences des financeurs instaurées par le projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement, auront pour mission « au niveau départemental, d’établir, à partir d’un diagnostic de territoire, un programme coordonné des financements des actions individuelles et collectives de prévention, en complément des prestations légales réglementaires », en lien avec les ARS et la CNSA.
Plus largement, « la clé organisationnelle est l’intégration. Elle doit être valorisée comme un outil stratégique. (…) Devant le constat actuel, des mesures organisationnelles et de simplification s’imposent. Il est essentiel d’avoir une réflexion globale pour bien décloisonner tout en laissant la place à l’innovation, afin d’être performant sur le territoire de proximité. »