Selon une récente étude de l’Observatoire Cap Retraite, un malade sur deux ne serait pas diagnostiqué, laissant ainsi près de 500 000 personnes privées de suivi médical et de prise en charge. Par ailleurs, fin 2013, 80 % des malades au stade léger et résidant à domicile n’avaient pas encore été suivis faute d’avoir été diagnostiqués ou orientés comme il convenait. D’où la nécessité de renforcer considérablement les dispositifs dédiés en créant, préconise le rapport, vingt fois plus de places en Équipes spécialisées Alzheimer à domicile (EsAd) et dix fois plus de places en accueil de jour, sans compter les séjours temporaires en maison de retraite. A noter que ce sont les départements urbains du Nord, des Bouches-du-Rhône et de Paris qui possèdent les infrastructures de dépistage les plus efficaces.
A ce jour, les Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) sont présents dans seulement un Ehpad sur six. Il faudrait en créer plus de 6 300 (contre 1 235 aujourd’hui) pour les systématiser à l’ensemble des établissements dans l’Hexagone. Pour ce qui est du stade sévère, le rapport affirme que la France devrait compter 133 000 places spécialisées en Unités d’hébergement renforcées (UHR) en Ehpad. Or, il n’en existe aujourd’hui que 41 450.
Plus largement, Cap Retraite suggère cinq pistes pour améliorer les choses :
– Poursuivre le travail de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer et à ses symptômes à l’échelle nationale sans oublier de traiter des problématiques associées à la maladie d’Alzheimer que sont la dépression, les chutes, ou la nutrition. Les médecins traitants doivent en outre être impérativement associés à ces campagnes.
– Proposer systématiquement un test de dépistage à partir de 65 ans ou dès l’apparition de troubles cognitifs.
– Intégrer des Pasa à chaque Ehpad pour permettre aux résidents atteints de la maladie d’Alzheimer au stade modéré de bénéficier d’un accompagnement individualisé.
– Encourager les actions des dispositifs bénévoles de relais des aidants. Ces dispositifs pourraient notamment être intégrés aux activités des Volontariats civils de cohésion sociale et de solidarité pour soulager les aidants à domicile ou intervenir en Ehpad.