Appels téléphoniques, discussion, bruit, activité multitâche… les sources d’interruptions de tâche lors de l’administration des médicaments sont multiples, souvent de courte durée et le plus souvent induites par des membres de l’équipe soignante. Un grand nombre d’entre elles sont des situations à risques d’erreurs. « Elles affectent l’attention, peuvent générer du stress, ainsi que des erreurs médicamenteuses. Leur gravité augmente avec la fréquence des interruptions de tâche lors de l’administration d’un médicament », insiste la Haute autorité de santé (HAS). Une problématique qui concerne les établissements de santé mais également les Ehpad.
Après avoir diffusé en 2013, le guide « outils de sécurisation et d’auto évaluation de l’administration des médicaments », la HAS publie une brochure complémentaire proposant une démarche, qui intègre la prise en compte du facteur humain et organisationnel (locaux, les horaires, organisation, caractéristiques du personnel, les règles de communication…), associée à « des outils clés main ».
Afin de sensibiliser davantage encore les professionnels, un film à visée pédagogique illustre quelques situations associées à des interruptions de tâche lors de l’administration des médicaments. Enfin, un kit permet de conduire des audits pour tester et consolider les supports mis en place, identifier les sources d’interruption de tâche, et de proposer des pistes de solution. Il a été expérimenté par six établissements de santé. Différentes illustrations d’outils de repérage d’un professionnel exerçant une tâche qui ne doit pas être interrompue. « Les outils ne sont d’aucune utilité si le projet n’est pas reconnu et partagé par l’équipe », souligne l’HAS.
Tous les outils sont disponibles en téléchargement sur www.has-sante.fr