Quelles conditions permettent aux personnes âgées de « bien vivre et vieillir dans l’autonomie à domicile ? Dans un rapport paru le 20 février 2024, le Conseil de l’âge s’intéresse aux réponses adaptées à leurs besoins et à leurs aspirations, qu’elles soient déjà en place ou à développer.
D’après ce rapport, la politique française du vieillissement et de l’autonomie n’anticipe pas suffisamment la progression du nombre de personnes âgées qui s’annonce dans les prochaines décennies. C’est pourquoi « le Conseil de l’âge demande d’inscrire dans la loi l’impératif de prise en compte par la société tout entière des enjeux et des conséquences du vieillissement de la population, et la garantie du droit des personnes âgées de vivre de façon autonome et en pleine citoyenneté, avec tous les soutiens nécessaires. Une démarche de planification de moyen long terme des actions à engager pour accompagner la transition démographique doit être installée ».
Concernant les lieux de vie des personnes âgées, « le Conseil de l’âge appelle à aller plus loin que la simple question “bâtimentaire” de la politique du domicile. Cette dernière doit viser à ce que chacun puisse vivre et “faire domicile” dans un habitat choisi, adapté et “capacitant”, c’est-à-dire prenant en compte sa potentialité d’être un instrument du lien et de la participation sociale ». Il s’agit de favoriser « l’inclusion spatiale et sociale », par exemple en développant les aides à la mobilité, mais aussi en consolidant et modernisant l’offre d’habitat collectif.
Le Conseil de l’âge préconise ensuite de « remplacer l’APA par une prestation plus universelle, puissante et englobante, de soutien à l’autonomie ». Ce dispositif de soutien à l’autonomie est en effet perçu comme peu lisible pour les citoyens, inadapté aux besoins des personnes, notamment dans le cas des troubles de la cohérence ou de l’orientation. Enfin, une « démarche de simplification administrative et institutionnelle » est attendue.
Lire le rapport du Conseil de l’âge