L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) a publié un « plaidoyer en faveur de la pleine citoyenneté des personnes âgées ». Son titre témoigne d’une volonté forte de provoquer une réaction : « Cessons de maltraiter les vieux et ceux qui les accompagnent ». L’association y propose 44 mesures concrètes.
Dès l’introduction, le président de l’AD-PA Pascal Champvert dénonce la mauvaise qualité de l’accompagnement des personnes âgées due au manque de personnel. Il évoque même les « comportements indignes » qui en découlent : « Cela conduit notamment les Pouvoirs Publics à leur demander d’aller jusqu’à attacher et enfermer des citoyens, et ce dans l’indifférence générale. »
Or il affirme que « les Directeurs refusent d’être les bras armés de la maltraitance systémique » mais exigent au contraire de pouvoir « proposer, dès à présent, des prestations de qualité aux personnes accompagnées et des emplois enrichissants aux professionnels ». C’est pourquoi l’AD-PA « appelle à financer l’augmentation d’un tiers du nombre de professionnels ». Elle « demande aussi à transformer les logements pour plus de dignité et, surtout, à financer par la solidarité nationale ».
Parmi les mesures listées, l’AD-PA souhaite changer le regard de la société sur les personnes âgées en déclarant notamment la discrimination par l’âge grande cause nationale.
Les seniors doivent voir leurs droits et leurs libertés respectés et garantis. Cela passe par exemple par l’interdiction d’attacher et d’enfermer, l’installation de bureaux de vote dans les structures, la liberté du droit de visite, ou encore la reconnaissance du droit à l’accompagnement de fin de vie.
L’ensemble des mesures proposées dépendent de la qualité de l’accompagnement par les professionnels. Pour l’améliorer, l’AD-PA préconise entre autres d’augmenter leur temps de présence et d’élargir leurs missions du soin à l’accompagnement. Ainsi, un investissement de 7 milliards permettrait la création de 200 000 emplois.