Afin de répondre au besoin d’accompagnement des équipes sur le plan éthique, révélé par la crise sanitaire, la ministre Brigitte Bourguignon a confié une mission au philosophe et éthicien Fabrice Gzil. Celui-ci lui a remis en janvier 2021 un document-repère intitulé « Pendant la pandémie et après : quelle éthique dans les établissements accueillant des citoyens âgés ? ». Il propose désormais une enquête en vue d’élaborer une « Charte éthique et accompagnement du grand âge ». Vous avez jusqu’au samedi 10 juillet inclus pour faire part de vos idées.
Le questionnaire s’adresse non seulement aux professionnels du secteur sanitaire et médico-social mais aussi aux bénévoles, aux personnes âgées elles-mêmes, à leurs familles, aux responsables institutionnels… En quinze minutes, il recueille leur avis sur les repères essentiels que cette charte éthique et accompagnement du grand âge devrait proposer, sur ses objectifs, la manière dont elle devrait être conçue…
L’enquête, anonyme, s’intéresse d’abord au participant : sexe, tranche d’âge, statut (professionnel, personne âgée, bénévole…), région… Elle lui demande ensuite de cocher « oui » ou « non » aux différentes propositions formulant ce qu’il souhaite pour cette charte, telles que :
- « Rappeler les droits des personnes âgées et nos obligations à leur égard »
- « Énoncer des règles opposables dont chacun devrait pouvoir se saisir »
- « Indiquer ce qui ne devrait plus jamais se produire »
- « Être illustrée par des situations concrètes permettant de comprendre les règles d’une approche éthique »
- « Être signée par les salariés au moment de leur embauche »
- « Diffuser dans la société une image plus valorisante de la place sociale des personnes âgées »
- « Montrer aux jeunes professionnels qu’ils s’engagent dans un univers porteur de valeurs et de sens »
Le participant est libre de laisser ses commentaires sur ces propositions.
La dernière partie de l’enquête attire l’attention du participant sur « les 10 points d’attention ou de vigilance que pourrait énoncer la Charte éthique et accompagnement du grand âge ». Pour chacun d’entre eux, il s’agit de se prononcer sur son importance et sa faisabilité. Il est à nouveau possible de commenter chacun de ces points. Parmi ceux-ci, on lit par exemple :
- « Favoriser l’expression, l’information et le libre-choix des personnes. Rechercher leur consentement ou leur assentiment, tenir compte de leur parole, de ce qu’elles savent et expriment. Faire en sorte que soit le plus possible reconnu dans leur vie ce à quoi elles attachent de la valeur. »
- « Protéger l’intégrité physique et psychique de la personne et préserver ses biens, tout en réduisant au maximum les contraintes et les restrictions de liberté. Favoriser l’exercice effectif par la personne elle-même de l’ensemble de ses potentialités et de ses droits. »
- « Préserver le plus possible l’intimité de la personne, sa vie privée, la confidentialité des informations qui la concernent. Protéger son droit à avoir une vie familiale, une vie affective et une vie sexuelle, ainsi que des occasions de prendre part à une vie sociale choisie. »