La Cour des comptes vient de présenter son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques.
Comme chaque année, le rapport pointe les écarts de trajectoire financière, notamment entre les objectifs du programme de stabilité transmis par le gouvernement à la commission européenne dans le cadre de sa politique de maitrise des déficits publics et la réalité des dépenses publiques.
La CNDCH et la CNDEPAH souhaitent exprimer leur consternation au regard du manque de considération vis-à-vis des situations des établissements dont fait preuve la Cour des comptes dans sa proposition de faire financer l’augmentation des effectifs dans les EHPAD par une réduction des effectifs des hôpitaux.
Sans contester la nécessité de contenir la dette publique, la CNDCH et la CNDEPAH désapprouvent totalement le procédé consistant à tenter d’opposer le secteur hospitalier et le secteur médico-social par un mécanisme tendancieux des « vases communicants ». Elles rappellent que le rapport LIBAULT sur le grand âge et l’autonomie évoque plusieurs leviers de financement, tels que le fonds de réserve des retraites, la mobilisation des excédents du régime général, en attendant la « disponibilité » à compter de 2024 des recettes liées à la CRDS (cotisation de remboursement de la dette sociale), pistes que le rapport de la Cour se garde bien d’évoquer.