Aujourd’hui, le départ à la retraite se vit souvent comme le début d’une nouvelle vie. C’est aussi un temps marqué par l’entrée progressive dans le grand âge. Comment les jeunes seniors se projettent-ils dans cette dernière période ? Une étude de l’IFOP sur leurs attentes en matière de lieu de vie, réalisée pour le groupe associatif Arpavie, apporte des réponses à cette question.
Cette étude de l’IFOP se compose d’une étude qualitative menée auprès de 7 personnes âgées de 55 à 65 ans, et d’une étude quantitative auprès de 1001 personnes de plus de 50 ans.
Le grand âge, qui débute autour de 75-80 ans, beaucoup y pensent (67 %). La plupart des participants en sont inquiets et l’anticipent financièrement en mettant de l’argent de côté (56 et 55 %).
Pour les personnes interrogées, deux critères principaux définissent le « bien-vieillir » : le fait de rester en bonne santé physique (70 %) et de garder « toute sa tête » jusqu’à la fin de sa vie (54 %). Ce qu’ils craignent le plus pour leurs « vieux jours », c’est de perdre leur autonomie dans les actes de la vie courante (46 %).
Concernant le choix du lieu de vie, la majorité des personnes interrogées souhaitent pouvoir conserver leur logement actuel (52 %) et être proches des services de la vie courante (alimentation, médecin, hôpital, services administratifs…) (51 %). La proximité géographique avec les proches et la bonne adaptation du logement au vieillissement sont les critères suivants (37 et 28 %).
Le domicile représente le type d’habitat préféré par une écrasante majorité (92 %), alors que seulement 7 % se projettent dans une résidence services seniors et moins de 1 % en EHPAD.
Ils sont toutefois 38 % à considérer comme probable le fait de devoir aller vivre un jour dans une résidence pour personnes âgées. Mais cette possibilité reste abstraite puisque seuls 6 % ont commencé à se renseigner sur ces possibilités d’hébergement.
L’EHPAD est la solution à la fois la plus connue (91 %) et la moins attractive. Les propos des participants à l’étude qualitative reflètent l’image très négative de ces établissements, perçus comme des « mouroirs » caractérisés par « l’ennui », « l’absence de liberté » et « les possibles maltraitances ».
Ils reconnaissent toutefois des points positifs aux EHPAD : les personnes fortement dépendantes y trouveraient « sécurité », « sociabilité » et « confort ». Les établissements privés seraient aussi plus qualitatifs.