L’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) recense les atteintes aux personnes et aux biens que lui signalent les établissements de santé. Dans son rapport 2022, il propose des pistes pour prévenir et lutter contre ces atteintes.
Les atteintes aux personnes et aux biens dans les établissements de santé ont, entre autres, un coût humain et financier. Il revient aux directeurs de gérer ces risques qui ont un impact négatif sur les conditions de travail comme sur la mission de soins.
La prévention de la violence doit s’appuyer sur la formation et les échanges dans les équipes, en apprenant par exemple au personnel à gérer les situations d’agressivité verbales et physiques. La protection des biens peut être assurée par l’installation d’équipements (petit coffre-fort, etc.) dans les chambres des résidents comme dans les vestiaires du personnel. L’utilisation de la vidéosurveillance est aussi préconisée dans les endroits les plus sensibles : c’est un élément à la fois de dissuasion, de constatation et de preuve.
Afin de pouvoir faire face à la violence, des outils de sécurité et de protection fiables adaptés doivent être proposés au personnel : manchons anti-morsures ou griffures des avant-bras, alarmes permettant de diffuser l’alerte dans l’ensemble de l’unité ou du bâtiment, etc.
Enfin, quand la violence est survenue, il convient de soutenir la victime et lui donner les moyens de se reconstruire sur le plan médical, psychologique, juridique et hiérarchique. Il peut s’agir de lettres de mise en garde (« rappel à la loi »), de l’application des pouvoirs de police générale du directeur (qui peut par exemple interdire l’accès de l’établissement pendant un temps déterminé), d’une aide au dépôt de plainte, de la mise en œuvre de la protection fonctionnelle ou juridique, etc.