Les mesures barrières nécessaires pour limiter l’épidémie de Covid-19 ont un impact particulier sur la qualité du lien dans le secteur social et médico-social. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier un rapport à ce sujet afin de guider les pratiques des professionnels.
Dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux tels que les EHPAD, la lutte contre la propagation du virus passe notamment par l’apprentissage et l’application des mesures barrières. Les personnes âgées, dans la mesure du possible, doivent s’approprier ces nouvelles règles. Dans cette étape, il s’agit de maintenir la qualité du lien social et de continuer à solliciter leurs ressources et habiletés.
La HAS attire particulièrement l’attention des professionnels du secteur sur certains points :
- Une prise de décision collégiale est encouragée : il s’agit d’associer les professionnels et les personnes âgées aux décisions concernant la mise en place des mesures barrières.
- La formation des professionnels est présentée comme nécessaire, sous forme de temps formalisés collectifs ou individuels si besoin aux professionnels, d’une permanence permettant de répondre aux interrogations des professionnels sur les conduites à tenir, etc.
- L’information transmise aux personnes âgées doit être claire, cohérente et adaptée. Les résidents doivent s’approprier les mesures barrières, en intégrant par exemple dans leur routine le lavage des mains.
- Toutefois, la HAS souligne l’importance de ne pas limiter la proximité physique aux seuls actes de soins au risque de « chosifier la personne ». La qualité de la relation avec l’aidant reste une priorité.
- Le lien social entre pairs et avec la famille doit être maintenu par l’aménagement de l’organisation de la vie en collectivité, en utilisant le numérique ou par des visites sécurisées.
- Une évaluation régulière de l’impact des règles de confinement / déconfinement pour chaque résident permettra de prévenir les risques d’apparition ou d’aggravation de troubles de santé et du comportement, ainsi que de la diminution de l’autonomie et de la dégradation de la qualité de vie de la personne. Cette évaluation pourra aboutir à l’adaptation individuelle des règles et fonctionnements mis en place.