Les EHPAD semblent a priori peu concernés par le déconfinement qui a commencé le 11 mai. Pourtant, si de nombreuses mesures restent en place, certaines sont renforcées et d’autres assouplies.
Ainsi se poursuivent les dispositifs de soutien aux EHPAD : renfort en personnels, intervention d’équipes mobiles, priorité des personnels pour les gardes d’enfants, etc. S’y ajoutent deux mesures financières décidées par le gouvernement :
- le versement d’une prime exceptionnelle à l’ensemble des professionnels des EHPAD présents durant la crise (1500 € dans les départements les plus touchés par l’épidémie, 1000 € dans les autres) ;
- le versement aux EHPAD de 475 M€ de crédits supplémentaires qui seront peut-être complétés après un examen plus détaillé des surcoûts.
De nouvelles consignes nationales concernent les nouvelles admissions et l’accueil temporaire dans les établissements. Par exemple, le principe général reste celui du report des nouvelles admissions non urgentes, mais les motifs d’exception sont élargis, avec des règles différentes selon la présence ou non de cas de Covid-19 dans l’établissement. De même, la réouverture des accueils de jour pour personnes âgées et des plateformes de répit dépend du classement en rouge ou vert du département.
Enfin, les mesures de protection peuvent être assouplies progressivement dans les EHPAD, en fonction de la situation locale et particulière de chaque établissement. Ainsi, en petit groupe et avec des règles et une organisation adaptées, les résidents pourront retrouver des activités et des repas collectifs. Les masseurs-kinésithérapeutes, les orthophonistes ou encore les coiffeurs pourront à nouveau se rendre auprès d’eux.
À partir de ces évolutions possibles, chaque établissement accueillant des personnes âgées est invité à présenter un plan de reprise de l’activité aux instances représentatives du personnel et au conseil de vie sociale.