Tel est le titre du communiqué du Syndicat national des cadres hospitaliers Force ouvrière (CH-FO) qui a moyennement goûté la proposition de Jean-Marie Delarue d’étendre le champ de compétence du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) aux Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Pour le CH-FO, « une extension des contrôles n’est pas la solution ». Si l’initiative de Jean-Marie Delarue a le mérite de braquer les projecteurs médiatiques sur ce dossier épineux et d’interroger les acteurs du secteur sur leurs pratiques professionnelles, elle n’a, semble-t-il pas d’autre vertu. Le Syndicat rappelle d’ailleurs que « les Ehpad sont d’abord et avant tout des lieux de vie et non pas des centres de détention » et que leurs « résidents (…) ont toujours le caractère de citoyen et, à ce titre, jouissent de la protection des lois et règlements de la République qui donne les garanties fondamentales. » En outre, « les personnes accueillies, notamment dans les Ehpad, le sont après une démarche a priori volontaire et en recueillant leur consentement éclairé et non pas à la suite d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement. »
Plus largement, le CH-FO plaide surtout en faveur de « personnels en nombre suffisant et suffisamment bien formés ». En clair, mieux vaut des moyens accrus qu’un renforcement des contrôles par les services du CGLPL.