Le Dr Sandrine Sourdet et ses confrères du CHU de Toulouse ont présenté en fin d’année dernière leur étude visant à évaluer la prise en charge médicamenteuse des patients en Ehpad durant les six derniers mois de leur vie et à déterminer si l’identification de patients en fin de vie modifie la prise en charge. Cette enquête porte sur 175 Ehpad de Midi-Pyrénées, soit 6 275 résidents
Les résultats sont loin d’être pleinement satisfaisant. En effet, 87,75 % des patients décédés durant les six derniers mois de leur vie s’étaient vu prescrire au moins un médicament inapproprié. Autrement dit, la prescription chez les patients en Ehpad pourrait être améliorée notamment en ce qui concerne la prise en charge de la douleur, l’allègement des psychotropes et la remise en cause de certains traitements bénéfiques seulement sur le long terme. En somme, « la question du sous diagnostic de la fin de vie est posée » et une meilleure identification des patients en fin de vie permettrait probablement une prise en charge mieux adaptée.