Le meilleur déchet est… celui que l’on ne produit pas. Exemple avec la démarche initiée par l’Ehpad Les Jardins de Castel à Chateaugiron (35).
« Nous faisions déjà du tri mais j’avais le sentiment que la démarche n’était pas appliquée à son maximum pour les activités de soin. Dorénavant, il existe plusieurs bacs de tri dans les bureaux et dans les services », explique Michel Barbe, directeur des Jardins de Castel à Chateaugiron. L’établissement a inclus les démarches de tri au cœur du projet d’établissement tout en se dotant d’une charte du professionnel écoresponsable. Cette dernière rappelle les bonnes pratiques pour éviter le gaspillage d’eau et d’électricité, privilégier les modes de transport doux ou encore, effectuer des soins en pensant au respect de l’environnement.
Pour éviter de produire des déchets, la charte contient notamment les conseils suivants : « J’évite d’utiliser de la vaisselle jetable. Je bois de l’eau du robinet ou de la fontaine plutôt que de l’eau en bouteille. J’imprime ce qui est indispensable et pas plus. Je me sers du verso de mes anciens documents comme brouillons…. ».
Quelques exemples pratiques
Cuisine :
• Préférer les aliments en gros conditionnement.
• Privilégier les circuits courts pour réduire le conditionnement des aliments.
• Si la cuisine est faite sur place, assurez-vous de la présence d’un composteur ou même de poules qui peuvent aussi servir d’animation pour les résidents.
• Si vous ne pouvez pas éviter de produire le déchet, cherchez à favoriser sa reprise par le fournisseur.
Chambre :
• Privilégier les verres non jetables et l’eau en carafe.
• Suite aux soins, vérifier que les Dasri ne contiennent pas de déchets non dangereux qui alourdissent le poids et donc augmentent le prix du traitement des Déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri).
Bureaux :
• Privilégier les emails.
• Réutiliser systématiquement les brouillons.
• Négocier avec le fournisseur la reprise des cartouches d’impression.
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Réduire le volume des déchetsPendant un an, l’Ehpad Le Parc à Pontault-Combault (77) a travaillé avec la centrale d’achat de la Cahpp (Centrale de l’hospitalisation privé et public) sur la gestion des biodéchets afin de répertorier les déchets et de peser les reliefs des repas. Après quelques expériences de tri, la directrice a opté pour l’utilisation d’un déshydrateur thermique GEB de 30 kilos. « A chaque fin de service, les agents opèrent un tri entre le verre, le plastique et les déchets organiques. Ces derniers sont recueillis dans un petit bac de 5 litres et acheminés au GEB », explique Christelle Dumoulin. Une fois les seaux vidés, le cycle du déshydrateur dure entre 10 et 12 heures. Il transforme 30 kilos de déchets en 500 grammes de résidu sec sous forme de poudre. En test pour l’instant, le GEB ne coûte rien à l’Ehpad qui a programmé l’achat d’un déshydrateur de 100 kilos d’un coût d’environ 30 000 euros. Autre solution, largement utilisée pour les cartons et emballages : les compacteurs. A Bourg-de-Péage dans la Drôme, l’Ehpad des Minimes divise ainsi le volume de ses déchets par trois, réduisant d’autant les taxes locales d’enlèvement. |
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