Le 1er juillet, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu public son avis n°121, intitulé « Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir ». Un rapport qui vient s’ajouter à la réflexion nationale voulue par le Président de la République sur la prise en charge des patients en fin de vie. Si le CCNE se prononce contre la légalisation de l’euthanasie et l’assistance assistée au suicide, il préconise de respecter et de systématiser les directives anticipées en Ehpad et ce, « le plus tôt possible ». Car ce « véritable outil de dialogue » n’est pas suffisamment utilisé par les patients ni par les professionnels de santé. Or, pour le CCNE, cette pratique devrait être généralisée à « toute personne, malade ou pas » sous la forme de « déclarations anticipées de volonté » pour « exposer ses souhaits en termes de lieu de vie ou de mode de prise en charge ». La validité des directives, d’une durée de trois ans, est souvent incompatible avec la maladie d’Alzheimer ou apparentée, laquelle altère lentement les capacités cognitives. C’est pourquoi le Comité souhaite l’assouplir.
Il recommande également de renforcer la valeur des directives en les « dotant d’un caractère contraignant » sauf en certaines circonstances, telles que l’urgence ou l’inadaptation des directives à la situation clinique du patient. Il s’agirait de les intégrer au dossier médical informatisé « voire de les enregistrer dans un registre national ». Et le CCNE de proposer « une réflexion interdisciplinaire à partir des exemples étrangers les plus probants » afin de mettre au point un formulaire-type.