En moyenne, un EHPAD produit 77 tonnes de déchets par an. Comment ces déchets sont-ils triés ? Le premier baromètre annuel de la gestion des déchets rappelle la réglementation en la matière et chiffre le taux de tri des différents déchets dans les établissements du secteur de la santé. Il est publié par « Take a waste », une société créée en 2018, spécialisée dans la mise en place du tri et la réduction à la source des déchets.
Ce baromètre commence par un rappel simple et clair de la réglementation en matière de gestion des déchets pour les professionnels. Celle-ci commence en 1994 avec le tri obligatoire des emballages et s’étend jusqu’en 2024 : c’est la date à laquelle le tri des biodéchets sera rendu obligatoire pour tous les professionnels, et non plus seulement pour ceux qui en produisent plus de 10 tonnes, comme c’est le cas aujourd’hui. En cas de manquement à la loi sont prévus jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
Depuis 2020, des mesures visent la réduction des plastiques. Ainsi, elles interdisent les gobelets, verres et assiettes jetables de cuisine. La peine encourue est de 1500 € d’amende.
Est également rappelée l’obligation, depuis 2012, de la traçabilité des déchets (volumes de déchets produits, dates d’enlèvement et modes de traitement associés).
Le baromètre propose ensuite un état des lieux de la gestion des déchets de 132 cliniques, 45 centres de soins de suite et de réadaptation et 217 EHPAD avant la mise en conformité réglementaire de l’établissement.
Il révèle que le carton détient le meilleur taux de tri (94 % dans les EHPAD). Leur collecte est en effet plus simple et moins coûteuse que les autres déchets. Au contraire, les emballages nécessitent l’organisation d’un circuit interne de pré-collecte qui explique un taux de tri plus faible de 31 %. Quant aux biodéchets, leur taux de tri atteint seulement 5 % dans les EHPAD.
Finalement, sur les 400 kg de déchets produits par lit chaque année dans les EHPAD, seuls 13 % sont recyclés.
Télécharger le baromètre « La gestion des déchets dans les établissements de santé »